fbpx

Conversation avec Franck Piccard, lanceur d’alerte du ski français

Franck Piccard chez lui, aux Saisies. ©Laurent Salino

Franck Piccard « respire la montagne par tous les pores », ce sont ses mots. Né en 1964, le triple médaillé olympique (1988 et 1992) et premier champion olympique de super-G de l’histoire en 1988 à Calgary, entrepreneur et auteur*, sort du bois pour dire stop à la poursuite de l’artificialisation de la montagne. Et ce n’est pas toujours bien vu par le milieu du ski. Nous nous sommes entretenus avec le champion des Saisies dans un temps long, une chance. Nous vous livrons ici notre conversation fleuve.

Vous avez fait des lignes en ski, des lignes comptables et maintenant des lignes sur papier avec deux livres ?

Oui c’est ça, c’est un peu la découverte du monde du nordique qui m’a séduit. Je ne connaissais rien d’autre que le ski alpin et son univers de la très haute compétition. Me retrouver en ski nordique dans des courses populaires, véritablement populaires parce que le ski de fond est accessible par tous, à tout niveau, j’ai découvert une solidarité, une entraide, un respect de la nature qui m’a vraiment séduit et ça m’a conduit à écrire, à dresser quelques lignes qui ont surpris pas mal de gens parce que c’est vrai que ma réflexion m’amène vers l’écologie, vers la préservation de la montagne. 

Et là, j’en viens directement à la tribune que j’ai signée en 2021 « pour vivre en harmonie avec la montagne« **. C’est vrai qu’il y a une teinte politique dessus et c’est ce qui est