La Société des 3 Vallées, gestionnaire des stations de Courchevel et Méribel, est dans le viseur du fisc à cause de forfaits de ski gratuits ou à tarifs spéciaux. Des pratiques illégales selon les services de l’État. Répondant à nos questions, le maire de Courchevel, Jean-Yves Pachod, reconnaît ne pas être forcément dans les clous mais défend la spécificité montagnarde, notamment pour les enfants des communes concernées.
«Avec le covid à gérer, on n’avait pas besoin de ça maintenant », soupire Jean-Yves Pachod, le maire de Courchevel, en évoquant l’affaire des forfaits qui secoue la vallée de la Tarentaise, en Savoie. La Chambre régionale des comptes a mis le feu aux poudres en 2019, à la publication de son rapport sur la gestion de la Société de 3 Vallées sur la période 2009-2016 (page 46) : des forfaits gratuits, ou au prix fortement raboté, sont délivrés à des résidents et des professionnels des 3 Vallées. On évoque près de 5 millions d’euros de manque à gagner pour Courchevel et Méribel sur la seule saison 2015-16. Cette pratique est pointée du doigt comme une “renonciation à recettes“ selon le fisc.
Les tarifs spéciaux sont nécessaires selon l’élu. « Dans les villages de montagne, le ski est le seul sport qui peut être pratiqué. Ces enfants auront aussi pour beaucoup besoin de savoir skier pour travailler plus tard. »
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