fbpx

Accès à la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse : « Il faut que les parlementaires se mobilisent pour rediscuter cette loi »

Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse. ©Bruno Lavit

Alors que la polémique ne désenfle pas autour de l’accès à une partie de la Réserve de Chartreuse, désormais interdit par l’un des propriétaires privés, Alpine Mag continue à donner la parole aux différents acteurs de ce dossier brûlant. Pour Suzanne Foret, la conservatrice de la Réserve, la problématique dépasse largement la Chartreuse et on risque de voir éclater de nouveaux conflits d’usage en montagne.

Depuis que des panneaux « propriété privée, défense d’entrée » ont été installés cet été aux limites de la propriété de Bruno de Quinsonas-Oudinot, en pleine Réserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse, la communauté des randonneurs se tourne vers les institutions. Face à une situation aberrante qui voit un espace naturel réservé à des chasses privées, le Parc naturel régional, par la voix de son président Dominique Escaron, rappelle qu’il est bien difficile en France de remettre en question le « sacro-saint » droit de propriété.

Mais c’est vraiment la nouvelle loi visant à lutter contre l’engrillagement des propriétés privées qui est venue aggraver la situation, déplore Suzanne Foret, la conservatrice de la Réserve naturelle nationale créée en 1997. Et pour elle, il est tout à fait légitime de se mobiliser contre ce texte. 

Alpine Mag : Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler les prérogatives d’une Réserve naturelle face aux propriétaires privés ? 

Suzanne Foret : La propriété foncière est quelque chose de très puissant en France. Quand on classe une zone en Réserve ou en Parc naturel, on n’exproprie