La colère gronde en Chartreuse, depuis que des panneaux sont venus signifier l’interdiction d’accès à une partie de la Réserve naturelle, propriété d’un « marquis » qui préfère réserver les lieux à une société de chasse au business florissant. Plusieurs altercations ont été signalées entre randonneurs et chasseurs. Tous les regards se tournent donc vers le Parc naturel régional de Chartreuse, qui constate l’impasse entre le propriétaire et les randonneurs. Entretien avec le président du parc, Dominique Escaron.
Alpine Mag : Comment réagissez-vous à la polémique actuelle sur l’accès à une partie de la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse ?
Dominique Escaron : Sur ce territoire, le sujet est compliqué depuis plus de quinze ans, mais deux choses ravivent la polémique. Tout d’abord la médiatisation des incidents. A ma connaissance, 7 plaintes ont été déposées ces dernières années par des randonneurs ayant rencontré un problème d’accès sur la propriété de Bruno de Quinsonas-Oudinot. Aucune n’a donné lieu à une condamnation, parce que les gens ne sont pas dans leur droit ! Si vous avez un très beau rosier dans votre jardin et que j’ai envie de venir l’admirer, vous avez le droit de m’en empêcher. Bien sûr, le Parc déplore la violence et n’est pas d’accord avec le fait qu’on en arrive à des altercations.
Et quelle est la deuxième cause des nouvelles crispations ?
C’est la nouvelle loi du 2 février 2023, qui vise à limiter l’engrillagement des espaces naturels par les propriétaires privés. Les parlementaires l’ont
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