L’UTMB consacre un homme et une femme, épuise les autres. Chez les hommes, en l’absence de Jornet et D’Haene, et au-delà du potentiel duel Blanchard-Walmsley, les paris sont ouverts pour le podium de la plus célèbre course de l’univers. Coureur à l’instinct, Beñat Marmissolle fait chanter l’accent gascon dans le paysage ultra-mondial. Passé pro à 40 ans, le Pyrénéen enchaîne les performances avec une boulimie étonnante. Sixième à l’UTMB l’année passée, puis vainqueur de la Diagonale des Fous, Marmissolle le bien ancré fait souffler un vent nouveau sur Chamonix. Podium en tête ? Allons donc.
Alpine Mag : Tu es l’exemple de ces coureurs amateurs qui après 10 ou 15 ans, franchissent la porte d’une team. À l’heure où un trailer « pro » peut encore peiner à gagner sa vie, où en es-tu de ce changement de vie ?
Beñat Marmissolle : Il est clair qu’être trailer professionnel reste encore en 2023 un défi matériel, même si c’est une opportunité incroyable pour embrasser encore plus à fond ta passion. Je n’en reviens toujours pas de la façon dont les choses se sont mises en place, je ne peux être que reconnaissant à de sacrées belles rencontres, à la vie. Avancer en tant que pro, ça dépend de beaucoup de facteurs et d’abord de l’engouement des partenaires pour ton projet. Ce que ta motivation, tes objectifs et ta façon de pratiquer, transmettent ou peuvent inspirer.
Tu peux être sous contrat avec des entreprises locales jusqu’aux équipementiers internationaux…et sans forcément, toi,
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