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Saisonniers en station l’été : « ce mode de vie est voué à disparaître »

A Val-Cenis, un travailleur saisonnier en restauration. Photo d'archive. ©UL

Dans les stations de montagne comme La Toussuire, en Maurienne, les travailleurs saisonniers jouent un rôle économique important, et ce même en été. Confrontés à des difficultés telles que le logement et une précarité criante, Antoine, Alexandra et Olivier peinent à obtenir la reconnaissance qu’ils demandent. Reportage.

Sur les sites de recherche d’emploi, il y a pléthore d’offres pour des postes de saisonniers en stations de montagne, été comme hiver. Agent de maintenance, vendeur en magasin de matériel de sport, technicien de maintenance, cuisinier, animatrice, réceptionniste de nuit… Olivier, Antoine et Alexandra sont travailleurs saisonniers dans la station de La Toussuire (vallée de la Maurienne) depuis plusieurs années. Perché à 1800 mètres d’altitude, ce village-station du domaine skiable des Sybelles se veut actif, sportif, et « station d’été et d’hiver. » Et pour ce faire, les saisonniers jouent un rôle crucial.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), deux tiers de l’emploi salarié saisonnier « se concentrent dans un territoire composé des cinq zones d’emploi des Alpes, à l’extrême est de la région : la Tarentaise, le Mont Blanc, le Chablais, la Maurienne et la Vallée de l’Arve. » Ces emplois contribuent considérablement à l’économie de ces zones « où ils représentent 10% de l’emploi salarié. »

Antoine et Olivier, travailleurs saisionniers à La Toussuire. ©Zoé Charef

Le logement : le plus gros défi des saisonniers

Ce sont donc entre 120 et 150 000 saisonniers qui travaillent en stations de montagne chaque année.