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Pôles : le tourisme de la dernière chance

L’Arctique et l’Antarctique sont aujourd’hui sujets à une croissance du tourisme exponentielle. De plus en plus de gens souhaitent voir icebergs et banquises. Comme si les bons vieux Tropiques avaient du plomb dans l’aile. Peut-être se disent-ils qu’il n’y en a plus pour très longtemps. Que le réchauffement climatique aura bientôt la peau de ces paysages ultra-nordiques. Un problème.

On appelle désormais cela le « tourisme de la dernière chance ». Voir ce qu’il est encore temps de voir. Avant que cela ne disparaisse. Après nous, le déluge. C’est même devenu un argument de vente pour les opérateurs. Un paradoxe stupéfiant qui consiste à polluer pour aller admirer ce qui subsiste du réchauffement climatique. Produire des gaz à effet de serre pour mieux en constater les dégâts. Bienvenue dans le monde du cryotropisme, l’appel de la banquise, des icebergs et des horizons immaculés. 

L’iceberg tient une place de choix dans les images « carte postales » (ou instagrammables) du Grand Nord. ©Ulysse Lefebvre

La massification du tourisme polaire est en marche accélérée

La massification du tourisme polaire est en marche accélérée. Que ce soit au Groenland ou dans le Grand Sud. Le développement des croisières en est la principale cause. Les chantiers navals ont des carnets de commande pleins. Les passagers qui débarquent viennent perturber les colonies de manchots et autres phoques profitant du court répit estival. Le continent antarctique (l’Antarctide) n’offre que peu de terres libres de glaces vers lesquelles convergent faune marine et homo sapiens turisticus,