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Mick Fowler : l’indéfectible passion du grand alpinisme

Mick Fowler au Weisshorn, en 2020 ©Coll. Mick Fowler

Un cancer redoutable à combattre, et une expédition au Pamir cet été avec son compatriote anglais Simon Yates qui a failli très mal tourner : ces dernières années, la vie n’a pas épargné Mick Fowler, 67 ans aujourd’hui. On le connaissait comme grand alpiniste de l’ère moderne, on s’est demandé comment l’homme a composé avec sa maladie, et si au Tajikistan, l’alpiniste aux trois Piolets d’Or n’avait pas franchi certaines limites. Réponses et tout l’esprit de Fowler dans cette interview sans filtres.

Avec Victor Saunders à l’automne 2016, l’alpiniste anglais Mick Fowler réussit une nouvelle fois l’ascension d’un sommet vierge : le Sersank (6 050 m) dans l’Himalaya indien. Les deux complices, à qui l’on doit notamment la première ascension du Golden Pillar au Spantik (7 028 m, Pakistan) en 1987, ont ouvert les 1100 mètres du pilier nord avant de redescendre du sommet par les versants sud et ouest. Un parcours technique et engagé, d’une durée de 8 jours, comme Fowler et ses compagnons d’aventure en ont alors le secret depuis plus de trois décennies.

Fowler, c’est le style alpin sinon rien, et 3 de ses ascensions du genre, avec Paul Ramsden, ont été honorées d’un piolet d’or : la première ascension de la face nord du Siguniang (6 250 m, Chine, 2002), celle de la Proue de Shiva (6 142 m, Inde, 2012), et la première ascension du Gave Ding (6 571 m, Népal, 2015).

Le pilier nord Fowler/Saunders au Sersank (6050 m, Inde), 2016. ©Coll.