Son nom demeure associé à l’Antarctique, au pôle Sud qu’il a cherché à atteindre le premier sans réussir. Ernest Shackleton est l’artisan d’une incroyable histoire de survie. Il a laissé son nom dans l’Histoire pour avoir sauvé ses hommes, plutôt qu’en plantant un drapeau. L’écrivaine Mirella Tendrini lui consacre un passionnant récit retraçant ses expéditions en Antarctique, une époque où celle-ci était terra incognita, mais pas le courage immense ni l’obsession de l’exploration.
Après que son navire, l’Endurance, ait été brisé par les glaces du pôle sud, ernest Shackleton a pris la mer dans un canot de sauvetage avec quelques compagnons, traversé l’océan antarctique pour atteindre, du mauvais côté, la Géorgie du Sud, dont il a traversé à pied les glaciers inconnus pour chercher les secours. Tous ses hommes survécurent. Shackleton est un Robert F. Scott qui a réussi. A ramener les siens entiers, ou presque. Puisque lors de ses expéditions, il arrivait à ses compagnons d’aventure de perdre un oeil ou des orteils.
Ernest Shackleton le Boss, Mirella Tendrini, traduit de l’italien par G. Guerrier. Éditions Paulsen, 22 €
Contrairement à Scott, coiffé sur le poteau du pôle Sud par le Norvégien Amundsen, Shackleton ne croyait pas en lui au point d’en oublier les autres. Son expédition avec le Nimrod en 1909, cinq ans avant l’Endurance, avait tout pour réussir. Et il aurait pu. A moins de deux cent kilomètres du pôle, Shackleton fit demi tour. « Entre une victoire possible, avec le risque
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