En Oisans, quatre ans après sa disparition, on se souvient encore de Jean-Michel Cambon. Ses topos bien sûr, mais aussi les centaines de grandes voies laissées derrière lui. Un héritage vieillissant qui mérite de l’entretien. Les points rouillent, les longueurs disparaissent sous la mousse. Face à ce travail titanesque, une association : ONOS (Oisans Nouveau Oisans Sauvage), une quarantaine de bénévoles motivés qui ne comptent plus leurs heures. Embarqué dans la vallée du Vénéon pour une session rééquipement issue du tout récent partenariat entre ONOS et le comité départemental FFCAM de l’Isère, on vous raconte.
Le rendez-vous est donné à 7h15 à la gare de Grenoble. C’est tôt, mais quel que soit le projet, si l’on veut jouer du perfo, il faut prévoir large. Sur le parking, Alain m’attend de pied ferme. Grand sourire, le vétéran du rééquipement n’a pas l’air stressé par la journée qui s’annonce.
Chef de projet au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) dans le domaine des batteries, Alain Bengaouer occupe la plupart de ses week-end avec une activité plus proche du BTP que de la farniente au soleil – quoique les deux sont parfois compatibles.
Ayant fait ses armes de grimpeur dans le massif Caroux à l’âge de 15 ans, le bientôt sexagénaire a découvert les arcanes du perforateur depuis maintenant une dizaine d’années. Bien qu’il n’ait jamais véritablement eu l’occasion de planter des goujons en sa compagnie, c’est un fidèle héritier de Jean-Michel Cambon, un amoureux
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