
Vous avez aimé le chalet suisse pour promouvoir les Jeux en France dans un esprit « neige et chalet » par l’agence de com de la région PACA ? Vous allez adorer les Aravis retournés par Edgar Grospiron !
Oh allez, rions un peu ! C’est pas tous les jours qu’ils nous font marrer au Comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 (COJOP 2030). C’est pas tous les jours non plus qu’on retourne des montagnes qui ont mis des millions d’années à s’élever, en un bref claquement de Photoshop. La faute au stagiaire en com’ d’Edgar Grospiron sans doute, un peu maladroit… ou doté d’un sacré sens de l’humour.

En haut, la photo retournée sur le Facebook d’Edgar Grospiron. En bas, la version remise à l’endroit.
Puisque c’est bien d’un visuel publié lundi 11 mars sur le Facebook du nouveau directeur du COJOP 2030 qu’il s’agit. Un bandeau très propre, avec de belles lettres bien droites, une mise en page épurée, presque solennelle, sensée démontrer toute l’ampleur de la tâche que prend à bras le corps notre skieur de bosses national.… Tout ça avec des montagnes qui se mettent la tête à l’envers juste derrière ! Ou plutôt des montagnes pivotantes, de droite à gauche, puisque c’est un retournement horizontal qui a été réalisé. À croire que les JO font tourner la tête à plus d’un.
En tous cas il fallait oser retourner la chaine des Aravis sur un support de com d’Edgar, lui qui a fait carrière au club des sports de La Clusaz, au pied des Aravis donc. C’est d’ailleurs une photo prise depuis le plateau de Beauregard qui a été modifiée. Beau regard peut-être, mais faux point de vue.
Beau regard
mais faux point de vue
Mais alors pourquoi ? Pourquoi diable risquer de perdre toute crédibilité en modifiant si grossièrement une chaine de montagne connue de tous ? Pour gagner de la place ? Pour améliorer la lisibilité ? Pour suivre le sens naturel de lecture ? Peu importe finalement. Le message, aussi basique soit-il (même pas un slogan) est mis aux oubliettes, au profit de cette renversante ânerie. Le diable est dans les détails, et ce sera d’autant plus vrai dans la quête d’économies pour un évènement à 3 milliards.
une renversante ânerie
Alors oui, rien de grave. Peut-être faut-il lâcher ce mantra de photographe de montagne qui veut qu’on ne modifie pas une image de sommets. Je me souviens d’une grosse migraine après avoir découvert les Aiguilles de Chamonix dupliquées sur une même image, pour mieux couvrir l’ensemble de l’affiche panoramique d’une grande marque de montagne. Deux aiguilles du Plan, c’est plan-plan.
Et puis oui, c’est vrai que chez Alpine Mag on aime bien les photos vraies, pas truquées (souvenez-vous de la fausse panthère des neiges qu’on avait levée). Vous me direz, ça change des personnages à 5 doigts de l’IA.
Mais quand même, les offices de tourisme et autres stations de ski mettent tant d’énergie à promouvoir leurs paysages et leurs massifs, qu’une telle manipulation sonne faux.
En tous cas, à peine entré en piste pour les jeux, et quoiqu’en dise notre chroniqueur JO Guillaume Desmurs, Edgar Grospiron n’aura pas tardé à déplacer des montagnes…