Il s’en défend lui-même, affirmant « simpliste » le débat « pour » ou « contre » les JO de 2030. Et pourtant. Son enquête, Le crépuscule des jeux, qui sort ce jeudi, établit, à charge, la chronologie implacable de ces futurs Jeux Olympiques d’hiver. S’il se souvient de la « magie » des JO de 1992, alors qu’il était adolescent, Guillaume Desmurs a voulu rétablir la vérité brute d’une candidature aux JO, fruit d’une rencontre entre deux ambitions personnelles (celles de L. Wauquiez et R. Muselier) et d’un système, celui du CIO, aux abois, et d’un entremetteur, David Lappartient, président du CNOSF. Un essai brillant, fouillé, qui raconte l’impasse dans laquelle la France et les régions alpines risquent de se fourvoyer.
Le crépuscule des Jeux ? C’est déjà un triple déni : démocratique (pas de référendum), climatique (augmentation des gaz à effet de serre) et financier (dépenses d’argent public, caution de l’État). Lundi dernier, l’athlète Martin Fourcade, pressenti à la tête du COJOP, a préféré jeté l’éponge. Mais le vent est loin de tourner.
Seulement six ans après les JO de Paris, la France serait de nouveau l’hôte des Jeux d’hiver, cette fois. Guillaume Desmurs, qui connaît les arcanes de l’industrie touristique alpine, détaille les mois qui ont précédé l’annonce de la candidature, « un pétard mouillé ». Comment cette candidature a d’abord été une idée double (une de la région AURA de
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.