Depuis l’an 2000 et la parution du livre de David Roberts, les critiques ont plu sur l’expédition de 1950 : le rôle que se serait attribué Herzog, le nationalisme supposé de l’expédition, le silence imposé aux autres membres ou même la remise en question du sommet : dans son nouveau livre, Annapurna 1950, Greiling démonte ces critiques une par une, et sans prendre de gants. Il réhabilite Herzog et l’expé de 1950. Problème, son travail d’historien sur les approximations ou erreurs entretenues par les précédents exégètes de l’Annapurna se double d’une dénonciation très à droite de l’évolution de la société.
Pour ou contre Herzog ? Christian Greiling a choisi son camp. « Haines personnelles, bouleversements idéologiques et même éléments précurseur de la cancel culture, auxquels il faut ajouter la propension bien française à déboulonner les idoles : tout concourt à ce que la geste de l’Annapurna 1950 soit remise en cause », explique Greiling en prologue de son essai corrosif.
Réhabiliter Herzog. Le géant sans lequel l’Annapurna ne serait pas tombé dans l’escarcelle de l’expédition de 1950, sans lequel la France n’aurait pu se réjouir dans ses années pauvres d’après-guerre. L’entreprise est vaste, et Christian Greiling prend les sujets un par un. Lachenal serait-il resté dans l’ombre d’Herzog après l’expédition ? Lachenal a donné plus de conférences qu’Herzog, lui assurant « un joli pactole », explique Greiling. Lachenal passe deux mois en Afrique, où il donne 54 conférences, et gravit le Ruwenzori au passage. Lachenal dont les Commentaires
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