L’été 2022 s’annonce particulièrement fructueux pour le secteur du tourisme en France. Après deux années mitigées pour cause de restrictions sanitaires, les réservations retrouvent leurs niveaux d’avant-covid, voire les dépassent. C’est le cas aussi pour les activités de haute-montagne. Mais comme dans la restauration, on risque bien d’être en panne de main d’œuvre chez les guides. Comment se préparent-ils à cette saison qui promet d’être « chaude » à tous points de vue ? Premier volet de notre dossier.
À Chamonix, au rez-de-chaussée de la Maison de la montagne, se cache une pièce au plafond bas, dont seuls les membres de la Compagnie ont le droit de pousser la porte. C’est la salle du tour de rôle, lieu mythique où chaque soir, les guides se répartissent le travail selon des règles établies il y a deux siècles, pour garantir l’équité et la liberté de chacun. Mais aujourd’hui, le « guide-chef » qui anime ce rendez-vous solennel a surtout les yeux rivés sur… ses propres réseaux sociaux.
Car depuis début 2022, le tour de rôle ne suffit plus à répondre à la demande, et il faut régulièrement lancer et relancer des appels aux renforts sur différents groupes de professionnels diplômés. De même, la plateforme Promontagne, créée par le Syndicat national des guides de montagne (SNGM), déborde d’annonces. Et si on cherche par exemple un stage Mont-Blanc auprès d’agences spécialisées comme Allibert Trekking ou Odyssée Montagne, les sites internet affichent complet jusqu’en septembre.
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