Qu’on le veuille ou non, le mont Blanc est une montagne qui attire à juste titre les alpinistes confirmés et débutants, par un magnétisme lié à son altitude certes, mais pas seulement. Si elle peut être gravie à la journée et faire l’objet de temps records, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit bien d’un 5000 plus que d’un 4000 m, avec ses 4810 m d’altitude. Et qu’on parle bien d’alpinisme ! Selon votre expérience, votre niveau technique, votre endurance mais aussi, et surtout, vos envies, vous trouverez certainement l’inspiration en consultant nos 5 topos pour le mont Blanc, de sa voie normale très fréquentée à son versant italien plus sauvage. Quoi qu’il en soit, tous ces chemins mènent au toit des Alpes. En route !Â
1. LE GOÛTER,
VOIE « NORMALE » PAR EXCELLENCE
C’est l’itinéraire qui vient spontanément à l’esprit de l’aspirant au sommet du toit des Alpes. Techniquement raisonnable, collectivement prisé, il n’en demeure pas moins une ascension en haute montagne avec sa panoplie de risques objectifs – amplifiés par la fréquentation – et les contraintes inhérentes à l’altitude. Pas tant à vache.
2. LES TROIS MONTS EN TRAVERSÉE DEPUIS L’AIGUILLE DU MIDI
Progressivement « les trois monts » se sont imposés comme la voie normale chamoniarde, au succès similaire à l’itinéraire saint-gervolain. Atouts nombreux : un premier jour piano, un refuge où il fait bon vivre et un cheminement de toute beauté, logiquement découpé. Mais gare ! À la seconde journée bavante à souhait, au degré technique un cran au-dessus et aux conditions de neige capricieuses.
3. LES GRANDS MULETS, DANS LES PAS DES PIONNIERS
Les vases communicants ont fonctionné. Ce que les trois monts ont gagné en fréquentation ces dernières décennies, les Grands Mulets l’ont perdu (sauf au printemps avec le salutaire ski de montagne qui préfère cet itinéraire). La faute aux crevasses et aux séracs – pourtant valables ailleurs – et aux 1800 de D+ du summit day. Voyons le verre à moitié plein, on y sera plus tranquille pour goûter à l’ambiance sauvage de cette voie historique dont nous vous racontons aussi l’histoire à ski par ici.Â
4. LA VOIE DU PAPE, PAR LE VERSANT SUD ITALIEN
Amateurs de quiétude et d’ambiance italienne cet itinéraire – nommé aussi voie des aiguilles Grises bien que n’y passant pas – est fait pour vous. Le mont Blanc existe dans sa version sauvage et non mécanisée qui plus est, sans accroître la difficulté technique de l’entreprise. Lorsqu’au col du Dôme, vous retrouverez les foules « françaises » le sentiment du bon choix viendra décupler le plaisir du sommet.
5. MIAGE – BIONNASSAY – MONT BLANC : LA TRAVERSÉE ROYALE
Voilà la (vraie) voie royale d’accès au sommet du mont Blanc, via la traversée Miage-Bionnassay. Si vous voulez ressentir le vide sur une arête aussi aérienne que magnifique, n’hésitez plus.
BONUS ! LE MONT BLANC À LA JOURNÉE : BELLE BAMBÉE À 4810M
Le mont Blanc par sa voie normale du Goûter voit passer beaucoup de monde, de toutes origines et de tous niveaux. Atteindre le sommet à la journée est une idée de plus en plus répandue parmi beaucoup d’alpinistes expérimentés, que ce soit pour relever un défi physique personnel ou tout simplement saluer le toit des Alpes sans rater l’apéro de soir. Dans tous les cas, il s’agit bien d’alpinisme et comme toujours, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, a fortiori en y montant seul. Petit retour d’expérience sur une ascension dans le vent.