Alors que les glaciers fondent à grande vitesse, un écosystème invisible mais essentiel s’efface avec eux : les microorganismes des rivières glaciaires. Le projet Vanishing Glaciers explore cette biodiversité méconnue, aussi fragile qu’indispensable, pour en dresser le premier atlas mondial avant qu’elle ne disparaisse. La chercheuse Leïla Ezzat nous explique.
«La vie microbienne dans les océans les plus profonds est bien mieux comprise que celle des cours d’eau issus des glaciers de notre planète. » C’est le constat fait par les scientifiques à l’origine du projet Vanishing Glaciers, né il y a sept ans. Alors que plus de la moitié des glaciers du monde sont amenés à disparaître d’ici la fin du siècle, la neige libère de nombreux vestiges archéologiques et alimente plusieurs ruisseaux glaciaires. La biodiversité qui y réside est variée et nombreuse : bactéries, virus et eucaryotes tels que les microalgues et les champignons.
Mais le rythme rapide auquel les glaciers reculent dans les régions de haute montagne perturbe ces microorganismes. Il risque d’occasionner des changements profonds dans les écosystèmes des ruisseaux issus des glaciers. « Ce sont des communautés écologiques entières qui sont menacées », annonce Leïla Ezzat, écologiste aquatique membre de Vanishing Glaciers.
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