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Impact écologique et économique des retenues d’altitude : promesses non tenues ?

La thèse de Jonathan Cognard

Dans le Vercors. ©Jocelyn Chavy

Face à la raréfaction de l’enneigement naturel, les stations de ski intensifient la production de neige pour soutenir leur économie. Dans sa thèse en économie écologique, Jonathan Cognard analyse les impacts de cette pratique sur les ressources en eau. Il remet notamment en question la problématique des conflits d’usage et rappelle combien les retenues d’altitude ne tiennent pas leur promesse, tant d’un point de vue écologique qu’économique. Entre préservation des écosystèmes de montagne et besoins économiques, décryptage.

«Les préoccupations autour de l’eau n’ont cessé de croître ces dernières années, entamait Jonathan Cognard le 15 octobre dernier dans la Salle Ecrins de l’INRAE de Grenoble. Les recherches scientifiques pointent l’insoutenabilité de l’usage de l’eau à l’échelle globale et soulignent l’importance de prendre en compte différents aspects dans cet usage. » Mais qu’en est-il de cette insoutenabilité à un niveau plus local – comme celui des territoires de montagne ? Dans une thèse de doctorat intitulée Production de neige et soutenabilité des systèmes socio-hydro-écologiques de montagne, le désormais docteur questionne les intérêts économiques de la production de neige. Et ses conséquences hydrologiques et écologiques en montagne. 

L’intensification des investissements dans la production de neige et dans les capacités de stockage de l’eau dans des retenues d’altitude l’ont occupé pendant trois années au sein du Laboratoire des Écosystèmes et Sociétés En Montagne. Il a élargi sa réflexion en questionnant plus précisément le risque de conflits d’usages de l’eau entre les usagers (humains et non humains) habituels et la production