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Les 10 plus belles via ferrata des Hautes-Alpes 1/2

De la Grave à Briançon

Sortie de la via de l'aiguillette du Lauzet. © J. Chavy

La via ferrata n’est pas le plus « libre » des sports de montagne. Et alors ? C’est sans doute l’un des plus funs à partager, en famille ou entre amis. Les Hautes-Alpes recensent une vingtaine d’itinéraires, parmi lesquels nous avons choisi et – on insiste – parcouru les 10 plus beaux et les plus spectaculaires. Venez vous immerger au milieu des montagnes des Hautes-Alpes, de l’Oisans au Briançonnais dans cette 1ère partie.

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Les Mines du Grand Clot – La Grave

Majestueusement située en face des glaciers de la Girose et du Tabuchet, de la Meije et du Râteau, cette via, sans difficulté technique particulière mais réellement très longue, propose un voyage dans le temps. En effet, on y découvre les anciennes mines de plomb argentifère, dont l’histoire est racontée sur des panneaux le long de l’itinéraire. Enfin, la sortie sur le plateau d’Emparis et ses alpages face à la Meije raviront les passionnés. La première barre que l’on franchit est truffée d’entrées d’anciennes mines. La vire qui fait suite amène à une belle dalle aérienne de 35 m, puis des ressauts herbeux conduisent à une cheminée de 15 m (délicat). Ensuite, une dalle inclinée, puis une série de vires faciles mènent à la dernière partie de la via, principalement du sentier câblé sans difficulté, et un dernier ressaut. On débouche par un bon sentier sur le plateau vers 2 150 m. Laisser une autre voiture au Chazelet (ou un vélo), ou faire du stop si l’on veut raccourcir la descente.

La via ferrata de la Grave. ©J. Chavy

Accès : lieu-dit le Grand Clot, 3,5 km avant la Grave en venant de Grenoble. Parking et panneau via ferrata 50 m avant le Grand Clot ; celle-ci se déroule sur l’éperon à gauche du replat où se trouve une entreprise. Suivre le sentier au nord.
Retour : sur le plateau, continuer vers l’est, puis au nord-est où l’on retrouve le GR® 54 descendant sur le Chazelet. Du centre du village, prendre à droite le sentier rive gauche du torrent qui rejoint la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Repos. De là, on rejoint la RD 91, en amont du Grand Clot (ne pas suivre la route, mais traverser la Romanche et suivre un chemin jusqu’au niveau du Grand Clot où une autre passerelle permet de revenir au parking).

Ouverture : du 1er mai au 31/10. Infos sur Oisans.com

Difficulté : D
Approche : 15 min
Durée : 4 h
Descente : 1h30 à 2h
Denivelé : 750 m
Altitude maxi : 2150 m

 

2
L’Aiguillette du Lauzet, le Mônetier-les-Bains

Plus qu’une via ferrata, cet itinéraire long et parfois aérien permet de gravir au cours d’une journée un beau sommet avec une vue fantastique sur le massif des Écrins. Deuxième via créée en France, ce parcours logique (on traverse la montagne par un système de vires reliées entre elles) est une invitation à la balade « ferrée » en montagne dans la grande tradition des Dolomites, plus qu’une via purement « sportive ». Attention cependant, si le niveau technique est assez modéré, ce parcours nécessite une bonne condition physique, une météo stable, ainsi on peut profiter de ce cadre grandiose. S’il ne restait qu’une poignée de vias, celle-ci en ferait partie… On démarre par une première section câblée qui conduit à une zone de vires. on suit à nouveau le sentier qui part à droite, avant de poursuivre horizontalement par des vires entrecoupées de petits murs équipés de marchepieds. Une descente mène à un tunnel étroit, puis on remonte une dalle lisse. Une partie herbeuse sur sentier y succède, puis des dalles à droite et un sentier à nouveau. De là, deux options sont possibles : a) par des petits ressauts, rejoindre le col des Aiguillettes d’où l’on gagne le sommet en quelques minutes ; ou b) retrouver le câble légèrement en haut à gauche du pierrier et le suivre pour sortir directement au sommet (et à la Croix) de la « Petite » Aiguillette après une traversée aérienne. Recommandé.

Accès : entre le col du Lautaret et Monêtier-les-Bains, se garer au Pont-de-l’Alpe. Suivre un large sentier jusqu’aux chalets de l’Alpe du Lauzet. Peu après prendre dans le vallon à droite et remonter l’éboulis de droite, le premier câble est à mi-pente.
Descente : soit descendre par des pentes herbeuses à gauche pour revenir à l’Alpe du Lauzet, soit par le plateau et des pierriers à droite qui rejoignent le chemin du Roy (GR50),

Ouverture : Juin à octobre.

Difficulté : D
Approche : 1h
Durée : 3 à 4h
Descente : 2h
Denivelé : 900 m
Altitude maxi : 2611 m

 

Grande ambiance dans la courte descente de la via du Lauzet. ©J. Chavy

3
Via du Rocher Blanc, Chantemerle (Serre Chevalier)

Accessible en téléphérique, le rocher Blanc propose deux itinéraires de difficultés bien différentes : celui de droite est aisé tandis que celui de gauche emprunte un pilier vertical parfois très raide, dans un beau calcaire sculpté qui satisfera les plus sportifs. Topo Via de droite : c’est le premier itinéraire rencontré sur le sentier. Des ressauts faciles conduisent à un mur très équipé. Une traversée en oblique à gauche, des passages faciles (mais délités, attention aux cailloux) conduisent à une vire à gauche que l’on suit sous des surplombs. Une dalle permet de les contourner pour atteindre le sommet. Topo Via de gauche : Démarrer par des ressauts verticaux. Continuer par une traversée aérienne sur la gauche qui mène à un surplomb. L’itinéraire est alors plus direct, empruntant des passages parfois en dévers. Un dernier passage athlétique permet d’atteindre une vire, puis le sommet.

La via niveau D du Rocher Blanc, assez verticale. ©J. Chavy

Accès : de Chantemerle, prendre le téléphérique qui vous emmène à 2 480 m d’altitude. À l’arrivée, descendre à gauche (est) jusqu’au col de la Ricelle et suivre le sentier à gauche qui passe à la base de la paroi du rocher Blanc.
Retour : au sommet, suivre les cairns pour rejoindre la crête, puis rejoindre le téléphérique.

Infos : OT de Serre Chevalier Briançon

Ouverture : Juillet – Août (suivant ouverture d’été du téléphérique).

Difficulté : PD+ ou D+
Approche : 0h30 (+ télé)
Durée : 1 h
Descente : 0h30
Denivelé : 100 m
Altitude maxi : 2475 m

 

4
Via ferrata de la Croix de Toulouse – Briançon

Même s’il s’agit là d’une via ferrata urbaine, au même titre que celle de la Bastille à Grenoble, celle-ci est relativement longue. Surplombant la cité Vauban et les fortifications de la vieille ville, la croix de Toulouse fait partie des grandes classiques dont vous apprécierez le parcours sans difficulté particulière, avant de vous lancer dans les via « montagne » comme l’aiguillette du Lauzet, et nombre d’autres dans le Briançonnais. Voici le topo : l’itinéraire franchit à peu près directement la falaise qui domine le Champ-de-Mars, en sortant par un éperon au milieu des pins. Démarrer la via ferrata par une succession de petits murs et de vires sur le fil d’une arête. Quelques ressauts mènent à une brèche profonde, que l’on franchit au moyen d’une passerelle, la passerelle du Président. On suit ensuite le câble le long de l’arête, d’où la vue sur la ville est impressionnante. La dernière partie est entrecoupée de portions de marche sur sentier, avant de finir par une traversée à droite qui s’achève au belvédère de la Croix de Toulouse.

Accès : du Champ-de-Mars (parking au-dessus de la cité Vauban à Briançon), prendre une route qui passe entre deux restaurants, sur 500 m environ, jusqu’au panneau « via ferrata ». Suivre le chemin à droite qui monte en lacet, avant de revenir au pied de la falaise, à gauche d’un couloir d’éboulis.
Retour : du belvédère, rejoindre les ruines d’un fortin, près d’une table d’orientation, et prendre à droite (est) une piste forestière qui descend via le fort des Salettes (GR5) au parking du Champ de Mars.

Infos : OT de Serre Chevalier Briançon

Ouverture : toute l’année en dehors des périodes enneigées

Difficulté : PD+
Approche : 0h35
Durée : 2 h
Descente : 0h45
Denivelé : 680 m
Altitude maxi : 1967 m

Ambiance Alpes du Sud dans la via ferrata de Briançon. ©Jocelyn Chavy

5
Via ferrata des Gorges de la Durance – l’Argentière-la-Bessée

Surplombant les eaux impétueuses de la Durance, l’itinéraire original a parfois eu la réputation d’être l’une des vias les plus impressionnantes de France. C’est aujourd’hui un « créneau » bien plus encombré qu’à l’époque de sa création (1997). Depuis, deux autres itinéraires, de niveau moyen et facile, ont été créés ici, ainsi que de grandes tyroliennes. L’itinéraire original reste un morceau d’anthologie, avec le grondement des flots sous les semelles en permanence.

Topo Parcours Initiation
L’ensemble est une succession de traversées quelques mètres au-dessus de la Durance. On débute par un beau pilier qui donne accès à une traversée dans un mur en bon rocher. On atteint ainsi la passerelle de 15 m, et la première échappatoire. Une nouvelle section conduit à une deuxième échappée. Une dernière traversée, toujours au-dessus des flots, mène à la sortie.

Topo Via du Siphon
Départ commun avec la Sportive : départ au ras des flots puis on s’élève en traversée jusqu’à une bifurcation. La via du Siphon part à droite et reste rive gauche de la Durance. Une traversée ascendante donne accès au coeur de la paroi en suivant des rampes ondulées jusqu’à une grotte. Un dernier mur vertical débouche sur une zone moins raide qui arrive à la sortie de la grande passerelle.

Topo La Sportive
Du parking (panneau indicateur) descendre au pont (cabane de péage) et suivre le balisage. L’accès à la première passerelle est athlétique. Franchir une première fois la Durance pour monter à une seconde passerelle au-dessus de la première. Suivre ensuite des dalles assez raides, puis une traversée assez aérienne conduit dans des pentes d’éboulis, que l’on franchit grâce à une passerelle protégée par un grillage. Descendre alors vers la Durance, que l’on traverse pour la troisième fois, avant de remonter le grand pilier rocheux qui constitue à cet endroit la rive droite de la Durance. Une fois au sommet de la falaise, rejoindre la grande passerelle par un sentier balisé non loin de la conduite forcée, désescalader un petit mur (prudence) et prendre la passerelle de 55 m au-dessus de la Durance. Cette dernière passerelle est facultative, on peut aussi revenir par la route jusqu’au parking.

Accès :
• La sportive : de l’Argentière, prendre la direction de la Vallouise par la D 994. Avant le village de la Bâtie des Vigneaux, prendre à droite et suivre le fléchage jusqu’au parking dans un virage, en bordure de la Durance. Cabane de péage. Suivre ensuite le fléchage (on passe par-dessus la via d’initiation).
• La via du Siphon : même départ que la Sportive.
• La via d’initiation : du parking, suivre la Durance rive gauche jusqu’au départ du câble (2 mn).

Infos : Roc Aventure

Il est possible d’effectuer, sur réservation, deux grandes tyroliennes
(500 mètres chacune !). Infos à Roc Aventure, 04 92 20 08 48.

Difficulté : PD-, D ou TD
Approche : 0h05
Durée : 1 à 3h selon parcours
Descente : 0h20
Denivelé : 250 m
Altitude maxi : 1166 m

 

Au printemps dans la via des Gorges de la Durance. ©Jocelyn Chavy