En moins de dix ans, la highline est devenue une discipline à part entière. Depuis la sangle d’entraînement de Patrick Edlinger, on est passé à la highline traversant gorges et sommets de plus en plus éloignés. Nathan Paulin, codétenteur du record de distance, prend du recul. Et si l’avenir de la highline se trouvait du côté de l’esthétique ?
La première traversée complète d’une highline est celle de Scott Balcom en 1985 : 17m de long sur Lost Arrow Spire au Yosemite (USA). Il pourrait s’agir du premier record, mais à l’époque cette notion n’avait pas de sens car ce genre de traversée était anecdotique. Jusqu’aux années 2000, la slackline est restée une pratique peu connue. Elle est notoire dans le milieu de l’escalade. Les grimpeurs l’utilisent comme un entraînement pour les jours de mauvais temps et comme une bonne manière de se préparer physiquement et mentalement. On ne marche pas uniquement sur des sangles : les chaines et les cordes font aussi l’affaire pourvu que cela reste « slack », mou.
Scott Balcom traverse la ligne de Lost Arrow spire (17m) en 1985. ©DR
Naissance d’une discipline indisciplinée
La génération qui pousse la slackline vers une nouvelle dimension émerge entre 2005 et 2010. Importée des Etats-Unis vers l’Europe par l’américain Andy Lewis, figure charismatique de la discipline. Lewis traverse la King Line, une ligne de 60m dans les gorges de la Jonte lors des Natural Games en 2009. C’est le départ d’une nouvelle ère portée par un
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