C’était le 7 octobre 2000 : il y a vingt-deux ans, Davo Karnicar signait la première descente à skis de l’Everest depuis le sommet, versant népalais. En 4h30, le skieur slovène bouclait le premier des 7 plus hauts sommets des continents à skis qu’il enchaîna ensuite, avant de perdre la vie dans un accident de bûcheronnage en 2019. Il avait 56 ans.
C‘est une quête extrême, et Davo Karnicar en savait quelque chose, lui a qui commencé par skier l’Annapurna en 1995. À l’époque, cette première brillante réussite en Himalaya, réalisée avec son frère, Andrej, a un goût amer, celui-ci perdant quelques phalanges dans la descente. Avant cela il a fait ses classes dans les Alpes, avec des descentes à skis sur l’Eiger ou la face est du Cervin, qui ne se skie pas depuis le sommet. En 1999, il tente l’Everest sans succès. En septembre 2000, les membres de son expédition passe un mois à faire des aller-retours sur l’Everest.
Le 7 octobre, Davo Karnicar entre dans l’histoire : il chausse les skis au sommet de l’Everest, et, comme il l’a raconté, glisse doucement sur l’arête sommitale, « un pied au Tibet, un pied au Népal » : skier sur une arête, c’est comme être « sur une lame de couteau » dira-t-il. Avant lui, des skieurs de légende avaient défriché le terrain. En 1970, le japonais Yuichiro Miura et son incroyable parachute censé le ralentir dans sa descente de la face du Lhotse se crashe et survit
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