Dans le massif du mont-Blanc, la face ouest des Drus perdait son pilier Bonatti il y a 20 ans, emporté par un écroulement rocheux d’ampleur. Derrière la violence du choc, un lent processus d’instabilité, amplifié par le réchauffement climatique. Deux décennies de suivi scientifique livrent aujourd’hui une lecture fine de cette cicatrice emblématique. Le géomorphologue Ludovic Ravanel nous en dit plus.
Il y a 20 ans, dans la nuit du 29 au 30 juin 2005, un événement spectaculaire bouleversait la physionomie de la face ouest des Drus (3754 m), emblématique sommet granitique du massif du Mont-Blanc, et toute la communauté alpinistique. Près de 293 000 m³ de roche s’effondraient, entraînant la disparition définitive du célèbre pilier sud-ouest (ED, 500 m) ouvert par Walter Bonatti, en solo, du 17 au 22 Août 1955.
Cette rupture brutale, dont les blocs couvrent toujours le petit glacier des Drus en contrebas et sa
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