Le maestro a encore frappé. Discret ces derniers temps, on se demandait où Benjamin Védrines allait surgir pour signer un nouvel exploit hivernal. C’est donc du côté de Chamonix que l’alpiniste haut-alpin s’est tourné, jetant son dévolu sur une voie extrême, BASE (ED+, M8+, 7a) en face ouest des Drus, ouverte en 2021 par la fine fleur du GMHM (Thomas Auvaro, Léo Billon, Jordi Noguere et Sébastien Ratel). À l’instar des grands musiciens, Védrines démontre qu’il excelle quel que soit le registre. Après cette partition pour alpiniste seul, exécutée en 5 jours du 16 au 21 février, Benjamin est revenu en exclusivité pour Alpine Mag sur ce projet hors normes. « Le plus ambitieux et le plus difficile que j’ai mené dans les Alpes », de son propre aveu.
Pourquoi avoir choisi de te lancer dans ce projet ?
Benjamin Védrines : Parce que j’avais ça en tête depuis que je suis jeune alpiniste. Je me souviens de lire les topo du Labande, de voir les solos d’Arnaud Guillaume dans la face nord de Bonnepierre, ceux de Christophe Moulin en face nord de l’Olan ou de l’Ailefroide. Tout ça m’évoquait beaucoup de choses et faisait écho à mon caractère solitaire, car j’aime bien être seul en montagne.
Mais, jusqu’à présent, j’ai privilégié la cordée pour les ascensions techniques parce que j’avais l’opportunité d’être avec des copains super cool et motivés. Et puis le solo, je ne
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