La flèche des Drus est un aimant puissant. De ceux dont le regard ne peut se détacher. De ceux que les alpinistes ne peuvent oublier. Après un cuisant échec en avril où l’un d’eux a été secouru, Amaury Fouillade et Baptiste Obino sont revenus, avec Philippe Bruley, se frotter à l’immense face ouest des Drus. Pas pour répéter mais pour ouvrir en sept jours une nouvelle voie, Petit Pont (ED, M5, A3, 6a, 1000 m) un bigwall à l’ambiance sévère malgré (ou à cause de) la proximité d’une autre cordée amie en raison des chutes de pierres. Une aventure marquante avec le témoignage d’Amaury Fouillade, membre du Groupe Militaire de Haute Montagne.
La face ouest des Drus est une cathédrale de la Terre, disait le poète John Ruskin. Diamant de granite, la flèche des Drus s’élance comme un défi perpétuel, relevé depuis le milieu du XXème siècle. La face ouest ? Mille mètres de granite mis à nu, une face découpée par plusieurs éboulements massifs, dont celui du pilier Bonatti, son rocher gris témoignant de sa dangereuse jeunesse.
Fin décembre, la face ouest des Drus voit pencher sous leurs lourds sacs deux cordées à un jour d’intervalle. La première à se présenter est celle de Philippe Bruley, Amaury Fouillade, et Baptiste Obino. Familiers des lieux, et pour cause. En avril dernier, Amaury était aux deux tiers de la paroi quand une pierre a fracassé la hanche de Baptiste.
Cette fin décembre, leur cordée est suivie par celle de
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.
