Ce ne sont «que» des répétitions, mais c’est un exploit, l’enchaînement de deux descentes très rares à skis. Vendredi 10 mai, Benjamin Védrines et Nicolas Jean ont skié deux sommets d’affilée, la face nord-est de l’Ailefroide, et la face nord du pic Sans Nom, dans le massif des Écrins. Des descentes extrêmes, et un enchaînement qui laisse sans voix. Voici comment ils l’ont réalisé.
C‘est une cordée sans corde à la descente, mais c’est une cordée, habituée à partager les très grandes journées en montagne. Cet hiver, Nicolas Jean et Benjamin Védrines s’étaient offert les Agneaux par …cinq itinéraires différents. Ce printemps est exceptionnellement enneigé au-dessus de 2800 mètres dans les Écrins, et le duo a voulu en profiter. Au-dessus du glacier Noir, quelques indices existaient : ainsi dès le 4 mai des skieurs de pente raide ouvraient le bal en skiant le couloir nord-ouest du Pic Sans Nom, puis le Coup de Sabre, et le plus classique col du Glacier Noir. Un simple coup d’oeil depuis les hauteurs de son fief de Monêtier-les-Bains a dû confirmer à Benjamin Védrines ces conditions rares. Mais quand même.
Le topo d’Hervé Degonon, descente à skis de la face nord du Pic Sans Nom, juin 2014. ©Degonon
En 2014, Hervé Degonon, guide et skieur de pente raide aussi discret que prolifique tentait ce qui semblait tenir de l’ordre de l’impossible : descendre à skis dans la face nord du Pic Sans Nom, depuis le sommet.
L’itinéraire a consisté à descendre,
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.
