Le sac qui porte, supporte et protège
le matériel et le dos
+
Poids total
Polyvalence
Robustesse
–
Manque une poche range-tout
Conditions du test
Expédition de 5 semaines au Népal (dont voilà un petit teaser) : trekking d’approche, par tous temps, des villages népalais en passant par les hautes vallées, jusqu’au camp de base (5000m).
Dans le sac, tout le matériel pour être autonome en prises de vue. C’est lourd, mais on se rend bien compte du confort et des aspects pratiques du sac :
– 2 x boitier Sony A7R3 & A72
– 3 optiques (18, 55, 70-200)
– Drone Mavic Pro + Radiocommande
– Ipad Mini
– Go Pro 6
– Micro canon Rhode Videomic
– Batterie Goal Zero Sherpa 100
– Panneaux solaires Goal Zero 28+
– Trepied Carbon Vanguard Veo 2
– Jeu de batteries diverses + cartes mémoires SD/microSD
Le drone se range parfaitement dans le sac aux côtés des boitiers et optiques photo. ©François Damilano
Prise en main
Pour avoir utilisé un paquet de sacs photo en tous genres, de toutes marques et de tous volumes, il faut avouer qu’à la prise en main, cet Alta Sky 53 surprend par son poids raisonnable. Vu le volume de la bête et ses nombreux accessoires, ce sac passe sous la barre des 2kg avec 1,99kg seulement sur la balance. Un excellent début.
Le deuxième effet kiss cool confirme la bonne sensation du point de vue du confort. Avant même de l’avoir sur le dos, chargé, ce sac montre toute son ergonomie et son rembourrage au travers de large et moelleuses bretelles, ainsi qu’une ventrale large et aérée. Le dos est également constitué de mousse épaisse et alvéolée. Surtout, et c’est peut-être un détail pour vous, mais pour le photographe en vadrouille ça veut dire beaucoup : le sac tient seul debout ! À l’aide de la large poignée sur le haut du sac, il est simple et rapide de poser le sac verticalement, sans devoir trouver un hypothétique équilibre, grâce à un fond assez rigide et épais. Pratique entre deux prises de vue un peu plus « actives » que les autres où le sac peut rester au sol pendant un bon moment
En pratique
Autant dire qu’il était plutôt à craindre que le sac serait malmené par le poids du matériel « de jour » emmené (on ne parle pas de la 2e Go pro, des multiples batteries complémentaires de drone, de boitier, de Go pro… ni du MacBook emmené lui aussi pour pouvoir bosser au camp de base…) Et pourtant : une fois tout ça mis à sa place dans le sac, ça ne bouge pas et, mieux, ça se transporte sans ressembler aux mules bâtées qui nous suivent. Les multiples compartiments à velcros permettent d’arranger le volume intérieur à sa guise, selon le matériel emmené. L’accès principal s’y fait depuis le haut du sac, par une large ouverture. La marque propose d’utiliser le logement principal pour un boitier avec 300mm. N’utilisant pas ce genre d’engin, et préférant le bon rangement à la rapidité d’accès, j’ai organisé l’intérieur du sac en condamnant ce large caisson. Cela permet également de créer un espace de rangement divers accessible depuis le haut du sac. C’est d’autant plus utile que ce dernier ne propose pas de poche « à tout mettre », ce qui est peut-être l’un des seuls points négatifs que l’on lui trouve. Et les lunettes de soleil ? Et la crème solaire ? Et le Snickers ? Et le couteau-suisse ? Bref, vous l’avez compris, il faut aménager soi-même un espace fourre-tout au milieu de l’espace photo car la petite poche zippée permet au mieux de glisser un carnet ou une carte. Une fois que c’est fait, le sac est un gouffre sans fond. J’ai du le charger à 13 ou 14kg, ce qui est important pour un sac photo. Cet Alta Sky 53 engouffre tout le matériel et reste très confortable, même sur des épaules devenues maigrichonnes après 25 jours de Dhal-Bat. C’en est même étonnant. On baladerait presque son laptop de 17″ en montagne, juste au cas où, parce que ça ne mange pas de pain, ni trop de peau du dos. Le logement laptop est d’ailleurs large et une autre pochette intégrée permet de loger un iPad. Pratique pour les pilotes de drone qui utilisent la tablette pour diriger leur engin.
À l’avant, un système astucieux permet de loger un petit trépied (le VEO2 Carbon de Vanguard y est très bien) ou de fourrer une veste quand la température monte. Deux larges soufflets latéraux sont utiles pour la gourde ou le génépi sauvage trouvé en chemin. Côté pratique, les fermetures éclair sont robustes et leur préhension facile, même avec des gants, grâce à de gros embouts plastiques. Une protection contre la pluie, rain cover, assure l’imperméabilité de l’ensemble.
En mode Tortue Ninja, pour pouvoir recharger les batteries en marchant. ©François Damilano
Verdict
Pour la marche et le voyage, ce sac est un véritable puit sans fond, aussi confortable que volumineux. Il se démarque clairement par son poids plume, sous les 2kg, lorsque la concurrence est plutôt autour de 3kg. Permettant de tout mettre, c’est le sac pour les sorties ou les voyages nécessitant une grande quantité de matériel divers.
Caractéristiques techniques
DIMENSIONS INTERIEURES 320 x 200 x 530 PRIX PUBLIC : 209€ NOMBRE DE BOITIERS 2 NOMBRE D’OPTIQUES 6 POIDS 1,99kg ORDINATEUR PORTABLE OUI 17″