En 2015, les autorités françaises ont rétabli les contrôles à la frontière franco-italienne qui avaient disparu depuis l’instauration de l’espace Schengen en 1995. Depuis, les associations dénoncent la violation quotidienne des droits des personnes en exil qui tentent de franchir cette frontière. Quel pourrait être l’impact d’un changement de politique nationale au niveau local ? Que peuvent espérer les solidaires du prochain quinquennat ?
Jusqu’à l’éclatement de la guerre en Ukraine le 24 février dernier, les candidats à l’élection présidentielle en France n’avaient qu’un sujet à la bouche : l’immigration. Le thème s’affiche en grosses lettres dans les programmes des candidats de droite et d’extrême-droite. Au centre et à gauche, le sujet est abordé avec plus de distance tandis que l’extrême-gauche formule des propositions qui tranchent avec la politique menée depuis trois quinquennats. Mais concrètement, quel est le rôle de l’État en la matière ? De qui dépend la gestion des frontières ? Dans les Alpes, la frontière franco-italienne est devenue l’un des principaux points d’entrée sur le territoire. Un changement de politique nationale pourrait donc impacter les territoires de montagne : comment ?
La liste des exactions commises par l’État français est longue
Alors que la frontière entre la France et l’Italie n’était plus soumise aux contrôles des forces de police depuis les accords de Schengen signés en 1995, ils sont (re)devenus systématiques. Depuis ce renforcement des contrôles en 2015 et le pic d’interpellations enregistré en 2017 par la Police aux
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