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Parapente | Préparer son déco en voile mono-surface 

©Ulysse Lefebvre

Quel parapentiste n’a pas sué quelques gouttes lors de ses premiers décollages, à l’idée d’oublier quelque chose… mais quoi ?

Avant le décollage, il y a toute une procédure aéronautique à connaître et ne pas oublier. C’ est vant le décollage, il y a toute une procédure aéronautique à connaître et ne pas oublier. C’ est une succession d’actions de vérification de l’aéronef et du pilote : une « prévol ». Elle permet de s’assurer que tous les éléments de sécurité soient garantis à une bonne mise en œuvre pour le vol. Celle-ci doit être méthodique et organisée comme un rituel.
Cette Prévol est d’autant plus importante en montagne que les décollages sont souvent plus courts et  semés d’obstacles. Une fois effectuée, elle laissera le pilote plus serein pour ses choix de trajectoire. 

 

Prévol

 Il s’agit de suivre systématiquement ces 6 étapes :

  1. placement de l’aile
  2. vérification des suspentes
  3. mise en sellette, vérification des point d’attaches et casque
  4. veiller à ce qu’aucune suspente ne traîne dans les boucles de sac, sur des broches à glace, sous les bâtons de marche, lors de la prise des commandes
  5. éviter les « tours de freins », qui augmentent le frottement et diminuent la maniabilité au sol
  6. vérifier l’environnement extérieur, le vent et l’espace dégagé pour une mise en mouvement sereine.

 

Etaler son aile au sol sans vent

 

  1. placer l’aile perpendiculaire à la pente, rien de plus simple. Comme un autre parapente, il faut placer son extrados face au sol et mettre le bord d’attaque en amont.
  2. démêler les suspentes en étant positionné loin de l’aile pour avoir une vision plus globale.
  3. vérifier et dégager les stabilos (cotés de l’aile) de toute suspente coiffante pouvant générer une cravatte (noeud provoquant une situation de non-vol).
  4. se connecter à sa sellette en vérifiant les points d’attaches (cuisses, ventrale et casque).
  5. fonction du décollage, il faut estimer un « point de non retour ». Ce repère est l’endroit où l’aile n’est pas bien positionnée, il est encore la possible de m’arrêter. Dans ce cas, on préconise un freinage asymétrique en remontant la pente pour perdre la portance. Ce point est à évaluer à chaque décollage. Il dépend du degré de pente, du vent et des obstacles sur le chemin vers le vol.

 

Le parapente est le seul aéronef à pouvoir faire un arrêt pendant la course d’envol. La vitesse lente de la mise en œuvre le facilite énormément, alors ayez conscience de ce bonus !

Course d’envol

L’impulsion de départ est le déclenchement de la montée de la voile. Elle devra dans tous les cas être présente mais de courte durée car la voile monte très vite et nécessite un freinage (temporisation) afin d’équilibrer l’aile et le pilote pour la course d’envol. Ensuite on trottine pour ré-axer la voile avant le point de non retour, puis on prend la décision de voler ou de renoncer.

Le choix de la trajectoire de course et d’envol est le plus important. Le fait de regarder son aile pour soit- disant voir s’il y a un nœud est à proscrire sur des décollages accidentés. Il est préférable pour la sécurité de regarder où l’on met ses pieds plutôt que de regarder ce chiffon balloter !

Une fois la décision prise et le point de non-retour passé, il est temps de se concentrer sur la trajectoire la plus courte pour quitter le sol. Pour cela, il est important de continuer à donner de la propulsion avec les jambes pour augmenter la portance. Ne sautez pas dans votre sellette sous peine de vous râper les fesses surtout sur des sellettes sans grande protection !

Vol au vent

Le vol est le résultat de chacune des actions réalisées dans un ordre chronologique et adapté à la situation du moment. Le vent calme et un décollage peu raide et sans obstacle sont les conditions les plus simples pour réaliser des actions de pilotage en temps et en heure. Le vent et la pente raide vont réduire l’espace temps et la distance de décollage, mais les actions devront toujours être là pour le bon fonctionnement de l’envol.
Il faut donc s’entraîner sur des plats école à gonfler son aile par vent fort afin d’acquérir des automatismes précis et ne pas être surpris.
Le décollage par vent fort demande une technique particulière (le gonflage « face-voile ») ce qui se travaille sur les plats école. Cette méthode est à utiliser sur beaucoup de décollages mais demande une maîtrise parfaite pour être utilisée sur des terrains courts et raides. Pédago à suivre sur Alpine Mag…