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La marche sans retour : l’incroyable journal de la dernière expédition au pôle Sud du capitaine Scott

Le facétieux Herbert Ponting, ne pouvant se joindre aux diverses escouades partant vers le sud, immortalise ses compagnons désignés pour participer à cet assaut final. Il en profite pour prendre cet autoportrait tête en bas. ©Herbert Ponting

La marche sans retour est un livre à la fois intime et universel. C’est le carnet de route du capitaine Scott vers le Pôle Sud, avec le retour tragique que l’on connait. Autant dire que les lignes écrites chaque jour, jusqu’au dernier, sont d’une puissance croissante et cruelle. Mais c’est aussi le récit d’une époque et d’un désir d’exploration comme seul le début du XXe siècle savait le susciter. Les photographies incroyables de Herbert Ponting complètent le récit et font de cet ouvrage un témoignage inestimable. 

Nous sommes en 1910 et le XXe siècle n’a pas encore connu les guerres mondiales. Le socle symbolique de ce monde, le pôle Sud, n’a toujours pas été atteint, malgré plusieurs tentatives. Lorsque le grand explorateur norvégien Roald Amundsen quitte les côtes du Danemark en juin 1910, sa destination est toujours tenue secrète. De son côté, en novembre de la même année, le capitaine britannique Robert Falcon Scott quitte le port de Lyttelton en Nouvelle-Zélande. C’est une foule immense qui assiste au départ de l’expédition Terra Nova, dont la destination enthousiasme le public. Se lance alors une course vers le pôle Sud entre le celui réalisa le premier hivernage en Antarctique (Amundsen) et celui qui partcipa à la première mission britannique de reconnaissance en Antarctique en 1901, aux côtés d’un certain Shackleton (Scott).

Nul suspens dans cette histoire : la fin tragique de l’exploration de Scott est bien connue. Après avoir atteint le pôle sud, nuls hommes de la petite escouade exploratoire ne