fbpx

L’abattage des bouquetins du Bargy était illégal

En 2019, un arrêté préfectoral autorisait la capture de 50 bouquetins (tués en cas de test séropositif à la brucellose) et l’abattage indiscriminé de 20 autres. L’association One Voice, spécialisée dans la défense des droits des animaux, avait contesté l’arrêté. La cour administrative d’appel de Lyon vient de lui donner raison en considérant l’arrêté comme illégal. Une première victoire pour les défenseurs des bouquetins. La voie vers la fin de l’abattage des ongulés ?

Depuis 2012, on connait la chanson dans le Bargy. Selon les années et les soubresauts des cas recensés de brucellose, un arrêté préfectoral autorise l’abattage de dizaines de bêtes, les associations environnementales s’en émeuvent, contestent devant les tribunaux, et les bêtes sont quand même tuées le temps que justice se fasse. Et au final, le problème demeure, avec toujours la même défiance entre associations environnementales, syndicats agricoles et État. 

Mais les recours déposés dans différentes juridictions ont fait leur chemin. La balance a penché du côté des associations le 15 février 2023, à la cours administrative d’appel de Lyon. Selon elle : « L’abattage indifférencié de cette espèce protégée sans dépistage préalable de leur infection par la brucellose, n’est pas une solution satisfaisante. L’arrêté du préfet de la Haute-Savoie du 3 mai 2019 en tant qu’il autorise, en son article 3, l’abattage indiscriminé de bouquetins des Alpes sans dépistage préalable de leur infection par la brucellose, est illégal ».

En 2019, 48 bouquetins furent capturés, 3 furent séropositifs (et donc tués). Deux femelles furent en