La mer des cosmonautes, Cédric Gras, Paulsen, 2017, 185p., 19,50€.
Premier écrivain français à bord de l’Akademik Fedorov, il va affronter les Quarantièmes rugissants et franchir le 60e parallèle.
Par une chaude journée de décembre, Cédric Gras débarque en Afrique du Sud, au Cap, pour rejoindre un brise-glace russe.
Sa destination ? Le plus froid des continents : l’Antarctique. L’expérience est unique. Premier écrivain français à bord de l’Akademik Fedorov, il va affronter les Quarantièmes rugissants et franchir le 60e parallèle pour atteindre les rives de la Pravda, ou rives de la Vérité. Cédric Gras aime et connaît la Russie et les climats difficiles. Après la Sibérie, le voici naviguant parmi les icebergs pour assurer le ravitaillement des bases russes : Mirny, la plus « soviétique », Progress, « la capitale » etc., y déposer les candidats à l’hivernage et récupérer les équipes qui viennent de passer un an sur la glace.
Durant trois mois, il a partagé le quotidien des passagers : scientifiques, marins, techniciens, femmes affectées aux tâches ménagères, dans le bateau et sur les bases. Il a vécu aux côtés des poliarniks, ces hommes courageux qui consacrent leur vie aux pôles. Il livre un palpitant récit de cette aventure hors-norme, décrivant à merveille le quotidien lancinant du bord où l’on perd la notion des jours, dressant le portrait haut en couleur de ces conquérants des glaces, qui ont marqué l’imaginaire de l’URSS presque à l’égal des cosmonautes. II décrit la fascinante histoire de la conquête russe en Antarctique, mais aussi son déclin, celui de l’URSS, et la nostalgie qui s’ensuit.