C’est la quatrième descente à skis qu’inaugure Paul Bonhomme cette saison : dans le Mercantour, la face nord-est du Pélago 2768 m, une belle ligne originale. Cette aventure en montagne a fait passer le guide et montagnard passionné qu’est Paul Bonhomme par la Vésubie, saccagée par les crues dévastatrices de la tempête Alex. Il témoigne.
Les montagnes ne disent rien, ne font rien. Elles sont là. Le chemin qui nous y conduit produit son lot d’émotions, de rencontres, visuelles, sonores, son lot de regards. Même de passage, on a les yeux grands ouverts, spécialement dans un massif qu’on ne pratique guère. Quand Paul Bonhomme a réfléchi à sa prochaine descente, dans le Mercantour, il a pensé orientation, stabilité de la neige, et, si possible, ouverture. Dans les Alpes du Sud aux cent mille couloirs se niche la montagne aux mille couloirs, le Pélago, 2768 mètres. Une aventure au parfum d’inconnu, ce qui est peut-être plus gratifiant que celles rebattues par des années de pratique ou de compte-rendus. Mais le chemin du Pélago a été un choc. Les stigmates de la tempête Alex, qui a dévasté la Vésubie, sont là. Énormes. Dramatiques. De cette aventure au Pélago, la pente à 55 degrés n’est pas la seule mémoire que garde Paul Bonhomme. Interview.
St Martin Vésubie. ©Christophe Angot / Linka Production
Pour aller au refuge, il y a des torrents de cailloux partout, la route du Boréon est éventrée, elle
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