Question glace en France, il y a Malaval et le vallon du Diable en Oisans, Freissinières et le Fournel dans les Hautes-Alpes, Gavarnie dans les Pyrénées. Ces lieux aux lignes majeures où l’activité cascade de glace est née à l’aube des années 80. Et puis en Haute-Savoie il y a Sixt, et son cirque du Fer à Cheval. Planqué, mais gigantesque, il s’y forme l’hiver les cascades les plus hautes, les plus dures et les plus engagées. Premier volet de l’histoire givrée du temple de Sixt, berceau du 7ème degré.
Il y a derrière chez nous des montagnes étranges. On les découvre depuis les Aravis et les Bornes, dès qu’on s’élève un peu. Ou bien simplement depuis l’autoroute de la vallée de l’Arve, en filant vers Chamonix. Bien qu’un peu lointaines, elles affirment, au-dessus des Préalpes, une suprématie : ce sont les montagnes du Haut Giffre.
Vues de plus près, elles confirment leur étrangeté. La géologie y tient de la science fiction, la raideur des versants verdoyants impressionne. Et là-haut, au-dessus de parois de marnes et de calcaires mêlés, se devinent des vallons suspendus, des alpages de l’extrême…
L’été, les falaises sombres sont striées de filets d’eau argentés, des volutes de 500 m de dénivelée qui disparaissent en aérosols majestueux au fond de la vallée. Dans le silence de l’hiver le fracas se tait. L’eau figée par le gel forme cristal, grossit en colonnes, s’épanche en draperies qui pendouillent. Un palais des glaces s’invite pour quelques jours éphémères dans
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