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Faut-il plus de femmes dans les films de montagne ?

Adèle Milloz, guide de haute montagne ©Ulysse Lefebvre

Une meilleure représentativité des femmes dans le cinéma de montagne pourrait aider à transformer le petit monde très masculin de l’alpinisme. Mais suffit-il de mettre des femmes à l’écran pour faire bouger les lignes ?

Toutes les institutions audiovisuelles partagent le même constat : sur nos écrans, les femmes sont minoritaires. 43 % à la télévision et seulement 35 % en temps de parole. 34 % au cinéma mais seulement 38 % qui tiennent le premier rôle et 21 % derrière la caméra. Sans surprise, le cinéma de montagne ne fait pas exception. Les programmations des festivals de films d’aventure en témoignent. Ces messieurs prennent souvent la lumière, parfois aux côtés de la femme qui partage leur vie, alors que les héroïnes, championnes et premières de cordée se font rares, sans même parler des réalisatrices, quasi inexistantes.

«Vouloir mettre des femmes en avant ne suffit pas »Sandra Ducasse

Pourtant, les femmes font aussi de la montagne. Les fédérations (FFME et FFCAM) comptent 50 % d’adhérentes, alors pourquoi n’apparaissent-elles pas à l’écran ? Elles seraient, entend-on, moins performantes. Or, « le fait de comparer les hommes et les femmes en terme de performance est problématique car elles ne bénéficient pas des mêmes conditions », remarque Sandy Montañola, maîtresse de conférences à l’Université Rennes 1 au laboratoire Arènes, spécialiste des inégalités femmes/hommes dans la médiatisation du sport. « Historiquement, elles n’ont pas démarré au même moment, renchérit Natacha Lapeyroux, sociologue des médias. Elles n’ont ni les mêmes moyens, ni