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« En refuge, la distanciation n’est pas la seule solution. » Nicolas Raynaud, président de la FFCAM

Le refuge du Goûter. ©Ulysse Lefebvre

Dans le dossier de la réouverture de refuges, en cours de réflexion autour d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Transion Ecologique, la FFCAM, représentée par son président Nicolas Raynaud, joue un rôle important en tant que propriétaire et gestionnaire de 120 refuges. Alors que certaines préfectures, comme la Haute-Savoie et la Savoie, imposent une fréquentation de la montagne à la journée jusqu’au 2 juin, Nicolas Raynaud nous en dit plus sur les perspectives d’ouverture des refuges et leur fonctionnement.

Que penser d’une montagne que l’on fréquente à la journée, sans même pouvoir y bivouaquer ?

À titre personnel, j’avais recommandé cette limitation à la journée. Je ne vois que des problèmes à autoriser le bivouac car la plupart du temps, les gens restent à proximité des refuges. On constate malheureusement beaucoup de dégradations dans les refuges cet hiver, que ce soit aux Evettes ou au Plan de la Lai. Des portes ont été forcées, des cloisons perforées et de vols y ont été commis. Il ne faut évidemment pas en faire une règle générale mais c’est regrettable d’avoir affaire à ce genre de comportements quand d’autres problèmes majeurs nous occupent par ailleurs. Augmenter la fréquentation des refuges d’hiver, au-delà des problèmes sanitaires, aurait un impact néfaste sur les bâtiments.

Quid du bivouac des alpinistes, souvent plus éloigné que celui des randonneurs sur sentier ?

Je n’y crois pas. La pratique de l’alpinisme à cette saison est marginale ; c’est pour cette raison d’ailleurs que les refuges ferment