Avec ses compagnons anglo-américains, Ed Webster a signé l’une des plus grandes ascensions de tous les temps en 1988, la première de l’immense face Kangshung de l’Everest, sans oxygène ni aucune aide. Grimpeur habitué du Yosemite, photographe et mentor de toute une génération d’alpinistes américains, Ed Webster est décédé subitement à l’âge de 66 ans.
C‘est le versant le plus sauvage, presque inconnu de l’Everest, un no man’s land absolu versant tibétain. En 1988, Ed Webster, Robert Anderson, Stephen Venables et Paul Teares tentent l’impossible. Sans radios, sans prévision météo. Sans sherpas, sans corde fixe. Et sans oxygène. Ils finissent par gravir les trois kilomètres de la face, gigantesque pente coupée de murs de glace et de crevasses géantes, après un éperon mixte difficile. Seul Stephen Venables, le britannique, ira au sommet, après qu’ils aient ensemble atteint le col Sud de l’Everest, pour la première fois depuis le Tibet.
La descente sera un enfer, d’où ils réchappent pourtant. Webster aide Venables au cours de cette descente de quatre jours sans eau ni rien, « l’une des plus grandes histoires de survie de l’histoire de l’himalayisme » dira Doug Scott, qui s’y connaît en la matière. Ed Webster est mort subitement à l’âge de 66 ans. Conférencier, il était également photographe passionné.
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