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Canadian Pilgrim, le crash d’avion oublié à l’Obiou

Un Douglas C-54 similaire à celui de l'accident. ©Bill Larkins

Le 13 novembre 1950, « le pèlerin Canadien » percute la Grande Tête de l’Obiou, avant de s’écraser dans le vallon de Casse Rouge. Le crash condamnera les 51 pèlerins et les sept membres d’équipage à bord, et mobilisera plus de 250 secouristes durant 5 jours et 5 nuits. Conditions météo difficiles, erreur de pilotage ? Retour sur un drame oublié, survenu dix jours après le crash du Malabar Princess sur les flancs du Mont-Blanc.

13 novembre 1950 — Le Vatican

« Que la Vierge Marie accompagne votre voyage de retour et votre quotidien.
Je donne à tous ma bénédiction… » 

« Amen » fait écho la petite foule assemblée dans une salle du palais alors que le pape Pie XII étend les mains. Voilà un mois, jour pour jour, que ces paisibles pèlerins québécois ont quitté les rives du Saint-Laurent pour un long périple : Fatima où ils prient pendant deux heures pour la conversion de la Russie communiste, Lourdes, Paris, Lisieux et enfin Rome où ils assistent, le premier novembre, à la proclamation du dogme de l’Assomption — l’élévation, corps et âme, de Marie — puis à la béatification de Marguerite Bourgeoys, une religieuse franco-québécoise du XVIIe siècle.

Tous ont en mémoire le crash du Malabar Princess survenu dix jours plus tôt sur les flancs du Mont-Blanc : aucun survivant !

Le même jour, ils embarquent, avec plus de quatre heures de retard, à bord du « Canadian Pilgrim », un DC4, quadrimoteur à 14 cylindres