Le tribunal correctionnel de Nice a condamné un guide de haute montagne à deux ans de prison avec sursis et à 150 000 euros de dommages et intérêts pour homicides et blessures involontaires. En 2018 une avalanche avait causé la mort de quatre de ses clients lors de la dernière étape d’un raid à ski nordique dans les Alpes-Maritimes. [Mise à jour du 30 mars : les clients étaient équipés de DVA. Le guide fait appel. D’autres précisions en fin d’article.]
Aucun guide n’a été condamné au pénal depuis 2008 : c’est dire si la condamnation du guide Lionel Condemine, lundi dernier, est un événement rare en France, où la justice n’a pas, ou peu, l’habitude de condamner des encadrants professionnels lors d’accidents en montagne, a fortiori survenus en hiver avec ses aléas liés au manteau neigeux. Et même quand il y a procès, la justice ne sanctionne pas, ou très rarement, un manquement à l’obligation dite renforcée de moyens pour assurer la sécurité des clients dans un milieu à risques.
L’affaire a d’abord connu une première conclusion, un non-lieu, avant que deux familles de victimes obtiennent qu’un procès ait lieu : le guide a été mis en examen en 2023. Mais cette fois, le tribunal de Nice a estimé que le guide a commis une série d’erreurs, imprudence ou négligence, série constituant « une faute caractérisée ». D’où la condamnation pénale.
Le guide a commis une série d’erreurs constituant une faute caractérisée, estime le tribunal
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