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Guides de haute montagne : pourquoi la prise de risque fait partie intégrante de leur métier

Le guide Benjamin Ribeyre en cordée sur l'arête Est du Râteau, Oisans. ©Jocelyn Chavy

La gestion des risques en haute montagne est au cœur du métier de guide. Entre expertise technique, pressions économiques et sociales et choix individuels, la prise de décisions sur le terrain reflète une complexité souvent sous-estimée. Cette réflexion, menée par Antoine Girard dans sa thèse, dévoile les mécanismes psychologiques qui influencent ces professionnels. Et montre que prendre et faire prendre des risques fait partie du quotidien des guides.

 

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tre guide de haute montagne « suppose d’avoir eu une carrière d’alpiniste amateur la plus large possible » d’après le Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM) qui compte environ 1700 adhérents. Ce métier repose sur une formation de 4 à 5 ans dispensée par l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme (ENSA), « composée de modules techniques, pédagogiques et non techniques » permettant à l’alpiniste amateur de devenir guide professionnel. Il pourra alors conduire et instruire des publics variés à travers diverses courses en montagne en été comme en hiver, et ce, « en sécurité, en responsabilité et en autonomie. »

En toute sécurité ? Mais comment peut-elle se construire dans ce type de métier, en haute montagne, exposé à de nombreux risques ? Encore peu analysé, c’est ce sujet qui a intéressé Antoine Girard, docteur en ergonomie et psychologie du travail et alpiniste amateur. Dans sa thèse, soutenue fin 2024, il se questionne sur la manière dont les guides de haute montagne perçoivent et gèrent les risques dans leur quotidien professionnel. Comment prendre et faire prendre des risques