Un passage technique, rendu très dangereux avec la pluie, a causé la chute de plusieurs coureurs sur l’ultra-trail du Haut Giffre. On déplore un mort et deux blessés graves. Ce triste accident ravive un vieux débat, celui de l’équilibre entre autonomie des coureurs et responsabilité des organisateurs. La course aurait-elle dû être annulée ? Les victimes auraient-elles dû renoncer d’elles-mêmes ?
Le trail n’est pas réputé pour être une discipline particulièrement accidentogène, si l’on considère la plupart des parcours. « Pourquoi le départ a-t-il été donné ? L’organisation n’avait-elle pas accès aux prévisions météorologiques ? », se demande un coureur, après l’accident mortel d’un concurrent survenu ce samedi 15 juin, en fin de nuit, sur l’Ultra-trail du Haut Giffre (Haute-Savoie). Comme lui, de nombreux compétiteurs s’interrogent sur la responsabilité de la direction de course quant au drame qui a eu lieu aux alentours de 4h30 du matin. Alors que la pluie tombait abondamment sur les montagnes plongées dans l’obscurité, quatre coureurs ont chuté dans la descente de la pointe d’Angolon (2090 m), vers le 18e kilomètre du parcours.
« Les bénévoles et l’équipe médicale ont pris en charge les victimes dans un premier temps, rapporte la préfecture de Haute-Savoie. Mais au regard de leur état, l’organisateur a appelé à l’aide les secours publics. Comme tout vol d’hélicoptère était impossible, le peloton de gendarmerie de haute montagne est arrivé sur zone par caravane terrestre. Les victimes n’ont pu être héliportées vers les hôpitaux de la région qu’à 9h30 ».
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