Le trail écolo 2.0 passerait-il par le train et la compensation CO2 forcés ? Suite aux mesures prises par le Marathon du Mont-Blanc, nous questionnons deux organisateurs d’évènements également concernés : Isabelle Viseux-Poletti pour le HOKA UTMB Mont-Blanc et Pierre Briand pour la Montagn’Hard. Fréquentation, dimension, statut : ces deux organisateurs que tout pourrait opposer partagent pourtant la même vallée frôlant l’asphyxie traileuse. Interviews.
On ne présente plus l’ultra-phare chamoniard créé en 2003, accueillant 10 000 participants et 20 000 accompagnants. Menées par une majorité de Français, Espagnols, Italiens-britanniques, Américains, plus de 110 nationalités se retrouvaient Place du Triangle de l’Amitié en 2023, mini-monde cumulant ses maxi-miles en avion, voiture, bus et train, qui sait ? Sus au CO2 : façon Marathon du Mont-Blanc ? Nous avons commencé par poser la question à Isabelle Viseux-Poletti, directrice du Hoka UTMB Mont-Blanc.
Nouvelle choc : l’époque de la suppression des couverts en plastique serait donc échue. Il faut aller plus loin. Chaque compétition doit-elle adopter d’urgence des mesures réellement contraignantes ?
Isabelle Viseux-Poletti : Limiter le volume de déchets générés et s’assurer qu’ils seront entièrement traités, sensibiliser les participants aux bonnes pratiques à adopter en milieu naturel, proposer de la nourriture de qualité et de plus en locale : tout cela est et restera très important afin de limiter au maximum l’empreinte de l’événement et participer à diffuser des pratiques vertueuses.
Si l’on impose à des personnes un moyen de transport,
il faut s’assurer de leur proposer les solutions
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