Une apparente absurdité

Dans tous les paradoxes du monde, il se cache une part de vérité et une autre de beauté.
C’est le cas en littérature où l’oxymore, mot pourtant presque laid, magnifie l’écriture depuis que l’on écrit. Des splendeurs invisibles aux délices insensibles, Rimbaud en faisait son affaire.
C’est vrai, aussi, en montagne. Nous ne sommes qu’à demi surpris, la montagne a toujours été ce haut lieu de rencontre des contraires : chérir la vie mais accepter de la perdre, prier le soleil puis le fuir, craindre mais sans cesse revenir et tant d’autres merveilleux dilemmes. Comme si la montagne et ce qu’on y fait dessus avaient été inventés pour régler le contraste de nos vies.
Parfois, paradoxes des mots et de la verticalité ont la bonne idée de se rejoindre. Il en naît des alliances encore plus improbables. Le solo à deux.
Le solo à deux, c’est parcourir