On a croisé Seb Bouin lors des Rencontres Ciné-Montagne de Grenoble. Le grimpeur de 9c (ils sont trois dans le monde) est venu s’inspirer des films proposés toute cette semaine. Entre deux parts de tarte au citron meringuée (oui, Seb en a bien pris deux fois), on a discuté de sa dernière ascension polémique : celle de la tour Total à Paris, en solo intégral aux côtés d’Alain Robert. À nos questions très directes (et parfois de mauvaise foi), Seb nous a répondu tout aussi directement, « droit dans ses bottes ». Sans oublier de nous livrer quelques mots sur son futur projet. Du très très lourd.
Est-ce que gravir la tour Total serait un acte anti-écologique ?
Seb Bouin : Je suis allé à Paris en train. Je ne mange pas de viande. Je ne m’autorise que trois déplacements en avion par an (c’est très peu pour un grimpeur professionnel). J’ai grandi dans une ferme et je garde une manière de vivre sobre. J’ai même tenté d’arrêter l’achat de plastique alimentaire (sans succès avec les voyages).
Je pense qu’en matière d’écologie il y une grande part au cheminement interne et personnel. Le réel changement passe pour moi par nos conceptions et nos croyances. C’est une chose d’inspirer et de sensibiliser pour que la manière de penser et de concevoir notre mode de fonctionnement évolue. C’est une autre de se positionner contre une marque en particulier via mon image professionnelle.
Est-ce que gravir la tour Total, c’est faire de la
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