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Dans les montagnes du Tadjikistan en automne

Devant le versant nord du pic Mirali, 5106 m. dans les monts Fansky ©Barbara Deliere

Il n’y a ni 8000 ni montagnes célèbres, ni même les monuments qui font la renommée du proche Ouzbékistan. Mais le Tadjikistan est un pays de sommets à perte de vue, de vastes espaces montagneux, isolés, où règne toujours une vie traditionnelle et simple. Barbara Delière raconte son aventure automnale dans les monts Fansky poudrés de neige fraîche, à la recherche des petits miracles que sont les Sept Lacs aux reflets couleur émeraude.

Perchée sur ce promontoire au-dessus du village de Padrud, je suis happée par la vue. Un vertige minéral, il n’y a rien ici. De la roche, de la terre et des herbes jaunies par l’été et son soleil intense. Le ciel est limpide, presque trop bleu, et les maisons en contrebas sont déjà dans l’ombre ceinturées par cette gorge imposante et la route poussiéreuse que prennent les touristes pour admirer les lacs de la vallée de Margouzor.

Je suis dans les Monts Fansky, ou Monts Fans, à l’extrémité ouest du Tadjikistan et aux portes de l’Ouzbékistan, dont l’entrée et la sortie par Samarcande ajoute du cachet à la visite. Le pays voisin facilite aussi l’accès à cette partie-là du massif où se cache des petits miracles, sept lacs – « haft-kul » – aux reflets couleurs émeraude, au bleu profond.

Registan, Samarcande, Ouzbékistan. ©Barbara Delière

Registan, Samarcande, Ouzbékistan. ©Barbara Delière

Il n’y a rien ici et pourtant il y a tout ce pour quoi je suis venue.

Je connais cette émotion et j’avais presque oublié, moi