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Rencontres de la Cinémathèque d’images de montagne : « 1100 places de cinéma et 300 jours de soleil ! »

RETOUR EN FESTIVALS #4 : GAP

Nous continuons notre périple dans les festivals de l’automne qui s’ouvrent les uns après les autres. Pour ce quatrième « retour », nous partons sous le soleil des Hautes-Alpes, à Gap, où nous reoncontrons le directeur de la Cinémathèque d’images de montagne (CIM), Gilles Charensol. Ce mercredi 17 novembre 2021, les 13e Rencontres de la CIM s’ouvrent avec une superbe programmation et des invités prestigieux. Notez au passage que ce seront vos journalistes d’Alpine Mag qui animeront chacune des 11 projections des Rencontres. On se voit là-bas ?

Quels sont les principaux défis à relever après une une saison marquée par le streaming chez beaucoup de festivals et l’annulation pour les Rencontres de la Cinémathèque d’images de montagne en 2020 ?

Gilles Charensol : Malgré l’annulation des Rencontres à Gap, nous n’avons pas voulu mettre en place une plateforme de streaming. Nous sommes convaincus que ce qui fait la force d’un festival, ce sont toutes les rencontres qui ont lieu autour d’un film, d’un livre, d’un verre, entre un réalisateur, un alpiniste, un spectateur, un organisateur. Si l’avenir d’un festival doit passer par le streaming, alors autant organiser un seul festival en ligne.

Le modèle économique du festival est-il en péril après une année sans recettes ?

Gilles Charensol : Nous avons été bien aidés par le fonds de soutien mis en place par le gouvernement et nos financeurs publics ont joué le jeu en maintenant la totalité ou une partie de leurs subventions. Pour notre part, nous ne voulons pas faire évoluer le festival vers des Rencontres dématérialisées, nous voulons maintenir ce qui a fait la richesse de tous les festivals, le « présentiel ».

Mais nous connaissons une grande mutation qui n’est pas du tout liée à cette crise sanitaire. Nous sommes heureux (très très, heureux) de vous annoncer que la Cinémathèque de montagne va s’ouvrir au public ! Nous aménageons actuellement une ancienne usine de 1000 m² pour y créer une salle de cinéma, un espace muséal qui va accueillir une exposition permanente sur l’histoire du cinéma de montagne et une exposition temporaire sur le cinéma d’alpinisme et tous les locaux indispensables pour sauvegarder ces magnifiques films qui sont diffusés dans tous les festivals. (NDLR : la Cinémathèque archive actuellement plus de 11 000 films !)

Nous sommes heureux (très très, heureux)
de vous annoncer que la Cinémathèque de montagne
va s’ouvrir au public !

Plan de coupe de la future cinémathèque d’images de montagne de Gap. ©CIM Gap

Difficile de trouver une seule bonne raison de venir sur place au festival ?

Gilles Charensol : Il y a mille raisons de venir aux Rencontres de Gap : une superbe salle de projection de 1100 places, confortable et avec une qualité d’image et de son exceptionnelle, de profiter d’un département préservé avec « 300 jours de soleil par an » (si si, c’est l’office du tourisme qui le dit) et surtout, nous tenons à soigner tout particulièrement l’accueil. L’accueil des invités, de nos partenaires et celui de tous les passionnés de montagne qui nous font le plaisir d’assister à nos Rencontres.

Ton top 5 très subjectif ? (attention, exercice risqué !)

Gilles Charensol : On peut commencer avec 3 films. 

ZANSKAR LES PROMESSES DE L’HIVER : Les semeuses de joies sont de retour ! Elles ont laissé un souvenir impérissable à tous les spectateurs qui étaient présents en 2015, leurs rires et leurs chants résonnent encore sur la scène du Quattro. La vie au Zanskar n’est pas facile, la vie à la nonnerie non plus. Les témoignages des nonnes sont bouleversants, avec une sincérité que seule Caroline peut aller chercher, sans voyeurisme, sans jugement, avec beaucoup de bienveillance et d’amour.
Je pense sincèrement que ce film est encore plus émouvant que le premier, avec en plus, cette impression de retrouver de vieilles copines qui nous ont donné tant de joie. Un film qui fait du bien et des nonnes qui nous donnent de réelles leçons de vie dont la première, la conscience du bonheur, est à pratiquer sans modération.
Je sais que beaucoup d’entre vous attendent ce film avec impatience, alors, réservez vite votre place.

S’ABANDONNER AU SAUVAGE  : Une expérience cinématographique comme on aime vous présenter à la cinémathèque. Pas de voix off mais une bande son exceptionnelle. On vous offre, pour le prix d’une place de cinéma, un voyage en canoë dans le grand nord canadien, en immersion totale dans le monde sauvage. Tous vos sens vont être en éveil alors… Abandonnez-vous !

WALL OF SHADOW : Une expédition en Himalaya vue par une famille de sherpas : le père alpiniste, la mère et leur fils. Je ne sais pas si c’est par ce que c’est une femme qui l’a réalisé, mais il y a une douceur dans ce film que nous ne voyons que très rarement dans les récits d’expéditions : douceur dans le traitement de l’image, douceur dans le rythme, douceur dans les interventions, et… aucune voix-off ! C’est dur, c’est apaisant, c’est triste, c’est émouvant, c’est… C’est beau.
Avec en toile de fond une montagne sacrée, le Kumbhakarna, et sa tentative d’ascension. L’expédition pourra-t-elle atteindre son sommet à 7710 m et les alpinistes pourront-ils marcher sur la tête de Dieu ?

 

©CIM Gap

Puis un livre.

AUTOUR DU SOMMET DES DIEUX : Thomas Vennin, l’auteur du livre, sera présent le samedi aux Rencontres (le filme sera quant à lui projeté smedi à 16h).

Et une invitée !

CATHERINE DESTIVELLE sera présente pendant 3 jours aux Rencontres pour présenter les livres édités par sa société les éditions du Mont Blanc. Ce sera l’occasion, dans le cadre des pépites de la Cinémathèque, de présenter chaque soir un extrait d’un de ses films.

J’ajoute un autre invité spécial : Enak GAVAGGIO viendra présenter son film « L’histoire du ski ». Ancien free rider, ancien champion de skier cross et auteur de la série Rancho web show, il sera présent le samedi soir à Gap.