Cheville ouvrière du film Kaizen relatant la quête d’Everest d’Inoxtag, Mathis Dumas a crevé l’écran tant et si bien qu’il incarne désormais l’image du guide de haute montagne pour des millions de jeunes spectateurs. Mais on aurait tort de réduire l’Ardéchois (d’origine) à un guide pour VIP. Nous sommes allés le voir chez lui, non loin de Chamonix, pour évoquer longuement ce projet Everest qui va autant changer sa vie que profondément remodeler la vision de la montagne d’une large frange de la population française.
Il fait un temps de chien sur le massif du Mont-Blanc. Ce n’est pas le moment de mettre un alpiniste dehors. Les nuages buttent contre les reliefs rincés par la pluie, ou blanchis par les premières neiges. Les glaciers ne laissent dépasser que leurs pieds et ils restent dans leur couverture duveteuse de brouillard. Nous ne donnerons pas plus d’éléments géographiques pour ne pas trahir notre localisation exacte. « Je me suis fait harceler par des personnes qui avaient vu leur film. Je ne sais pas trop pourquoi. C’est une histoire de fou mais ça devrait vite retomber », nous glisse Mathis Dumas en nous accueillant sur le pas de sa porte.
Sa compagne, la célèbre snowboardeuse Marion Haerty (quadruple vainqueure du FWT) n’est pas là, partie s’entraîner toute la matinée à la salle en vue de la saison hivernale qui se profile. Mathis est un peu las du marathon médiatique qu’il vient d’enchaîner à Paris, même s’il laisse « Inox » se coltiner
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