Le 26 juillet dernier, deux alpinistes français ont découvert un cadavre jusque-là emprisonné pendant des dizaines d’années dans un glacier suisse. Le mystère reste entier sur l’identité de cet homme momifié. Avec la fonte accélérée des glaciers, de plus en plus d’alpinistes disparus depuis des décennies réapparaissent, libérés de leur linceul de glace. Des exhumations qui bouleversent les entourages, et suscitent chez les alpinistes ou le grand public une fascination macabre pour ce que la montagne peut nous réserver.
Chef-d’œuvre du cinéma allemand de l’Entre-deux-guerres, L’Enfer blanc du Piz Palü (1929) raconte les tourments d’un alpiniste hanté par la disparition de sa femme dans une crevasse, revenant encore et encore sur les flancs de la montagne pour retrouver sa bien-aimée disparue. Si l’histoire avait été décalée d’un siècle, peut-être que le corps de la malheureuse serait sorti de lui-même du glacier, à la faveur du réchauffement climatique qui fait reculer les langues glacières et diminue l’épaisseur des glaciers.
C’est à cause de ce phénomène que deux alpinistes français, Vincent Danna et Luc Lechanoine, font une découverte quelque peu morbide, le 26 juillet dernier. Alors que la cordée est sur le point de finir la Haute Route entre Chamonix et Zermatt, une forme colorée se détache sur la surface grisâtre du glacier du Stockli, en Suisse. « On a très vite remarqué les couleurs flashy », rapporte Vincent. Il croit d’abord à quelqu’un arrêté sur le glacier, fatigué ou en difficulté. « Ça nous faisait un peu dévier
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