Conséquence du dérèglement climatique, la fonte du glacier de la Grande Motte à Tignes (Savoie) a fait se former un lac proglaciaire. Et cette étendue d’eau grandissante menace de se déverser sur le village de Tignes en aval. Pour éviter une catastrophe, des travaux de vidange sont en cours pour sécuriser ce lac du Rosolin. Clément Colin, directeur général des services de Tignes, nous explique les actions mises en place sur le long terme.
En septembre 2019, les équipes de la sécurité du domaine skiable de Tignes (en Savoie) notent l’apparition d’un lac au pied du glacier de la Grande Motte. Elles suivent alors son évolution, conjointement avec les glaciologues de l’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) qui avaient alerté sur la formation potentielle d’un tel lac.
« On a vu que le lac prenait de l’ampleur assez rapidement, et on s’est demandé de quel côté toute cette eau de fonte pouvait s’écouler : côté Tignes ou côté Champagny-en-Vanoise ?, présente le directeur général des services de Tignes, Clément Colin. On a fait une radiographie du sous-sol pour en savoir plus, et il est très clair que l’eau n’est retenue que par la glace et qu’elle s’écoulera naturellement vers Tignes. »
Il est très clair que l’eau n’est retenue que par la glace
Vue du lac proglaciaire depuis la rive gauche de l’exutoire, le 6 septembre 2023. ©Jean Vogt
La conclusion ? Il y a un risque difficile à quantifier de cheminement sous glaciaire et de rupture rapide
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