ONE MOVE 500 | KALENJI

Simple, basique (et c’es tant mieux)

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Prix imbattable
GPS fiable
SimplicitĂ© d’utilisation

Autonomie famélique
Cardio poignet perfectible
Absence de navigation

Conditions du test

Aulp du seuil en Chartreuse en aller retour depuis Col de Marcieu (trail) + KV UT4M

Prise en main

Certaines montres GPS atteignent de tels prix que certains acheteurs pourraient ĂȘtre amenĂ©s Ă  vendre un organe sur le marchĂ© noir philippin pour se les offrir. Ne rigolez pas, c’est arrivĂ© pour de vrai Ă  des adeptes de la marque Ă  la pomme. Pour Ă©viter ce genre d’extrĂ©mitĂ©, la montre On Move 500 peut ĂȘtre une excellente solution. DĂ©cathlon frappe fort en proposant un cardio au poignet et des fonctions de base sous la barre des cent euros. Un produit sĂ©duisant sur le papier. La qualitĂ© est-elle au rendez-vous ?

Design

La montre transpire un peu le plastique. Le niveau de finition n’est pas stratosphĂ©rique mĂȘme s’il reste sincĂšrement correct. Le tout est bien assemblĂ©, il n’y a pas d’erreur de conception. Le cadran circulaire et le volume contenu de l’engin en font une montre de sport tout Ă  fait sympathique. Le temps des montres rectangulaires Ă  l’aspect geek est presque rĂ©volu, heureusement. Une fois au poignet, nous n’avons pas l’impression de transporter un ordinateur de bord et la montre fait bonne figure. La OnMove est lĂ©gĂšre et agrĂ©able Ă  porter, c’est l’un de ses gros points forts. Le capteur optique du cardio frĂ©quencemĂštre ne gĂȘne pas. Quant au bracelet, il n’est pas en silicone, plutĂŽt dans un plastique trĂšs souple qui ne blesse pas le poignet et s’en tire trĂšs bien au niveau du confort. Une belle surprise. On Ă©mettra juste une rĂ©serve sur sa durabilitĂ©. DerniĂšre prĂ©cision : on vous dĂ©conseille aussi de barboter avec dans les lacs de montagne, car la montre n’est pas annoncĂ©e Ă©tanche.

Ergonomie

Le dĂ©pouillement du produit a un avantage : celui de ne pas se perdre dans les mĂ©andres de fonctionnalitĂ©s pĂ©niblement rangĂ©es dans des menus kafkaĂŻens. Son utilisation est facile, intuitive. Ici, pas de tactile, pas de vibration. Juste cinq boutons et basta. L’écran on ne peut plus basique, Ă©triquĂ©, offre un affichage LCD noir et blanc composĂ© de gros pixels, Ă  l’ancienne. La lisibilitĂ© n’est pas incroyable et on ne dispose que d’une information Ă  la fois. L’info nous parvient nĂ©anmoins. Petite dĂ©ception quand vient la planification de sĂ©ance. La montre en est capable dans le cas d’intensitĂ©s basiques. Passez votre chemin en cas de fractionnĂ© alambiquĂ©. Le hic, c’est qu’on ne peut pas Ă  la seconde prĂšs le temps pour aller au bas d’une montĂ©e. Au pire il faut relancer une activitĂ©, mais on se retrouve vite avec dix mille sorties Ă  gĂ©rer sur le logiciel. Aberrant et un peu frustrant. Une fois votre petite sortie finie, la synchronisation via le logiciel OnMove est rapide et sans accroc, que ce soit par ordinateur ou smartphone. On a trouvĂ© l’appli dĂ©veloppĂ©e par DĂ©cathlon trĂšs Ă©purĂ©e, affichant l’essentiel des infos collectĂ©es. L’expĂ©rience communautaire reste, elle, limitĂ©e et vous aurez le loisir d’exporter vos fichiers GPX sur Strava.  

 

Sur le terrain

GPS

CĂŽtĂ© satellite, le GPS ne se fait pas dĂ©sirer lorsqu’on lance une activitĂ©. La montre le capte vite, en Ă  peine plus de 10 secondes,. HonnĂȘtement, mĂȘme des marques prestigieuses ne font pas mieux. Pour la prĂ©cision, on n’est un peu en deçà. La trace GPS une fois tĂ©lĂ©chargĂ©e n’est pas aussi lisse que sur d’autres modĂšle, et pour cause, seul un point est enregistrĂ© toutes les 5 secondes. Une astuce pour Ă©conomiser la batterie qui a un impact limitĂ© en course Ă  pied, oĂč les vitesses ne sont pas stratosphĂ©riques. Ce manque de prĂ©cision se fera sentir davantage en vĂ©lo. Ce GPS permet en tout cas d’afficher les donnĂ©es essentielles, Ă©mondĂ©es au maximum par DĂ©cathlon : vitesse, distance, dĂ©nivelĂ© et allure. Point. Amplement suffisant Ă  l’usage pour le trail, le ski de rando ou le vĂ©lo. Qui va regarder sa montre pour voir la longueur de sa foulĂ©e par exemple, honnĂȘtement ? Pas nous en tout cas.

Cardio

Ce qui Ă©tonne sur une montre de ce prix, c’est sa capacitĂ© Ă  offrir un cardio au poignet. DĂ©cathlon s’est offert les services de Philips pour concevoir ce capteur, gage de qualitĂ©. Pourtant, cet instrument de mesure nous convainc moyennement. Les approximations sont nombreuses, la rĂ©activitĂ© moyenne, comme ailleurs finalement. On ne le dira jamais assez, l’acquisition d’une vĂ©ritable ceinture cardio est nĂ©cessaire pour profiter de donnĂ©es cardiaques fidĂšles Ă  la rĂ©alitĂ©. DĂ©cathlon aurait mieux fait de consacrer ce volume Ă  de la batterie supplĂ©mentaire ou un baromĂštre. Le cardio poignet reste un argument marketing, Ă  moins d’offrir un suivi d’activitĂ© 24h/24, pas trĂšs utile au demeurant et dont la On Move est dĂ©pourvu. Cardio au poignet doublement inutile, donc.

Navigation

La navigation sur une montre GPS ? Qu’est-ce que c’est ? Vous n’aurez guĂšre de rĂ©ponse en utilisant cette OnMove. Elle est exempt de cette fonction. Une lacune rĂ©elle quand on va en montagne ou qu’on s’aventure en terre inconnue mais lĂ  n’est pas sa vocation. Pas de baromĂštre ni d’altimĂštre non plus. Le calcul du dĂ©nivelĂ© se fait Ă  partir du GPS et on ne peut voir l’altitude en temp rĂ©el, ce qui aurait pourtant son utilitĂ© pour lire une carte papier.

Autonomie

C’est sĂ»rement le gros point faible de cette montre. Sa batterie ne pourra pas vous suivre au-delĂ  de 6 heures maximum, une durĂ©e d’activitĂ© que l’on atteint rĂ©guliĂšrement quand on crapahute toute la journĂ©e en montagne. Pour les petites sorties, il faudra bien penser Ă  recharger la montre Ă  chaque retour au bercail. Pour l’anecdote, la recharge se fait via un cĂąble micro USB universel qu’on peut facilement remplacer en cas de perte ou oubli.

 

Caractéristiques techniques

PRIX PUBLIC : 99€ POIDS : 51g   AUTONOMIE :6h  COMPATIBILITE : bluetooth CARDIO : Poignet Philips