Everest, la première ascension, Harriet Tuckey, Edtions du Mont-Blanc, 2014, 390p., 17,50€.
Cet ouvrage publié pour le 60ème anniversaire de la conquête de l’Everest est un événement majeur pour l’histoire de l’ himalayisme car il dévoile une nouvelle version, très différente, de celle racontée jusqu’alors : le rôle majeur de Griffith Pugh, le physiologiste qui participa à l’expédition de 1953.
En 1952, lors de l’expédition au Cho Oyu, conduite par Eric Shipton, il mit au point l’utilisation scientifique de l’oxygène qui rendit possible la conquête du plus haut sommet du monde ainsi que celle de la plupart des autres sommets de 8000 qui s’ensuivirent rapidement dont le Makalu par les Français.
Mais son rôle ne s’arrêta pas qu’à l’oxygène, il fut à la base de la conception du matériel utilisé (des réchauds permettant de faire enfin fondre de la neige en très haute altitude, aux tentes, vêtements de protections et chaussures à chaussons internes), des principes permettant l’acclimatation à l’altitude, l’hydratation et les mesures d’hygiène, tout ce qui permit à John Hunt, le chef d’expédition, d’avoir une équipe disponible en permanence à plus de 90% alors que toutes les équipes qui les avaient précédés au cours depuis 1921 n’avaient jamais plus de 30% de grimpeurs en état de monter en altitude.
Sans le travail de cet éminent physiologiste, l’ascension de l’Everest n’aurait jamais pu être réalisée ainsi que la plupart des sommets de plus de 8000 m
4 Grands PrixÂ
– Biographer’s Club Tony Lothian Prize en 2009
– Le Boardman Tasker  2013
– Le Prix John Whyte au Banff Mountain Festival 2013
– Le British Sport Book Awards 2014Â