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Ailefroide après la tempête.

Un été a passé depuis la tempête qui a ravagé une partie du massif des Écrins. Si les dégâts catastrophiques à la Bérarde ont marqué les esprits, d’autres secteurs moins médiatisés ont également été très touchés, notamment par les crues de septembre. Audrey et Guillaume sont allés parcourir les sentiers d’Ailefroide dans la tranquillité d’une ambiance automnale, magnifique mais ponctuée des stigmates de la crue. Ils nous partagent leurs réflexions, entre admiration et désarroi.   

L’automne a toujours magnifié la montagne, comme si, entre deux excès, ceux de l’été et de l’hiver, elle goûtait enfin à l’apaisement. Les touristes ont déserté les vallées et les sentiers, les refuges ont verrouillé leurs portes… Il ne reste plus que quelques irréductibles, qui s’offrent un spectacle aussi beau qu’éphémère. Les couleurs, les senteurs, ces petits vents frais qui se faufilent entre les arbres, sous des soleils qui n’ont plus rien d’orgueilleux… 

Depuis le camping d’Ailefroide, torrent de Celse Nière, dont la crue a avalé un petit lac. ©Audrey Rebmann

Nous aimons parcourir la montagne en cette saison un peu oubliée. Cette année, nous retournons dans les Écrins, à Ailefroide. Quelques semaines plus tôt, ce petit hameau de la Vallouise voyait encore des centaines de personnes parcourir sa « grand rue », baudrier aux hanches, les yeux braqués sur les parois qui s’élèvent de toutes parts. Nous savons à quoi nous attendre, ce n’est pas la première fois que nous quittons le tourbillon parisien pour s’offrir quelques jours de quiétude à l’ombre de ces